Satan’s Sword 1

Critique de Satan’s Sword

Tout d’abord avec Satan’s Sword 1, nous somme typiquement dans un film de Chambara japonais. Réalisé par Kenji Misumi, l’un des maîtres en la matière et interprété par Raizo Ichikawa, très grand acteur aux cotés de Toshiro Mifune ou encore Tatsuya Nakadai, Satan’s Sword 1 comporte de très bon élément pour plaire aux spectateurs. Satan’s Sword 1 est une trilogie des studios de la Daiei réalisé par Kenji Misumi pour les deux premiers épisodes et par Mori Issei en 1961. Satan’s Sword 1 est l’adaptation cinématographique du classique de Nakazato Kaizan, Daibosatsu Toge écrit sur 30 volumes, narrant les aventures de Tsukue Ryonosuke, ronin corrompu.

Satan’s Sword 1 a donc le même scénario que le film Le Sabre Du mal de Kihachi Okamoto, dans lequel Tatsuya Nakadai interprète le rôle de Ryonosuke. J’ai vu les 2 films et il est vrai qu’il y a d’énorme similarité entre les 2 films. Je préfère tout de même pour le moment la version de Kihachi Okamoto, car cette dernière comporte l’acteur Toshiro Mifune et Tatsuya Nakadai et de plus la technique secrète de Ryonosuke dans Le sabre du mal est plus intéressante que celle dans Satan’s Sword 1.

En effet, dans Satan’s Sword 1, la technique secrète consiste à décaler légèrement le katana sur la droite afin de ne laisser entre voir qu’une partie du visage des 2 cotés de la lame et de n’offrir qu’a l’adversaire un champ très limité dans lequel porté son coup.

Par contre dans le film de Kihachi Okamoto, la technique secrète est plus intéressante selon moi, car cette fois-ci le sabre est tenu d’une tout autre façon. Celui-ci est porté de manière à ce que la pointe de la lame touche le sol. Le sabre est porté à l’envers , de sorte que la lame ne pointe pas vers l’adversaire ou vers le ciel , mais vers le sol. Ce qui fait que le détenteur de cette technique ne fait que regarder les pieds de l’adversaire. Personnellement, j’ai préféré cette dernière approche à celle du film de Misumi.

Ichikawa Raizo est un acteur très intéressant dans ses divers rôles. En effet, il interprété ici, un tueur au sang froid, intériorisant au maximum ses sentiments, lui conférant une attitude de tueurs sans aucun reproche. Ryonnosuke n’est là uniquement pour montrer qu’il n’y a pas plus fort que lui. En fait, la technique de katana n’est pas seulement une maîtrise de la technique mais également une maîtrise de l’esprit.

Et c’est ici que Ryonosuke manque à son devoir. En effet, Ryonosuke au fil des combats, perd peu à peu son esprit, et son katana devient dirigé peu à peu non plus par son esprit mais par le démon , force démoniaque à laquelle il s’accroche. Cette folie meurtrière va peu à peu le rendre fou, jusqu’à être hanté par les victimes de son sabre.

Il s’agit seulement du premier épisode , dont la fin se termine sur le début d’un combat au sabre entre Ryonosuke et le frère de l’une de ses premières victimes. Misumi réalise ici avec Satan’s Sword 1, une belle capacitation de la série romanesque des aventures de Ryonosuke. Pour le moment entre les deux versions, je vous conseillerai celle de Kihachi Okamoto, mais celle de Kenji misumi est également très bien réalisé, du grand cinéma japonais, une série sur le thème du Chambara, sans aucun reproche à lui faire.