Reincarnation

Reincarnation Cover

Titre original : Rinne
Réalisé par : Takashi Shimizu
Année : 2006
Pays : Japon
Durée : 1h36

Interprété par

Shiina Kippei
Yuka
Sugimoto Tetta
Karina
Oguri Shun
Matsumoto Marika
Koichi Mantaro
Fuji Takako

Compositeur : Kawai Kenji
Scénariste : Shimizu Takashi & Masaki Adachi

Scénario : C’est la plus grande des surprises pour l’actrice débutante Sugiura d’être choisie pour le rôle principal du film d’un réalisateur très connu. Le film portera sur les meurtres horribles perpétrés dans un hôtel plusieurs décennies plus tôt; un homme y massacra méthodiquement sa famille, plusieurs invités et le personnel de l’hôtel, le tout d’une seule main, l’autre tenant une caméra 8mm qu’il utilisa pour documenter tous les détails de la mort de ses victimes. Sugiura ne peut se débarrasser d’une impression de déjà-vu, une sensation qui prend de l’ampleur dès l’instant où elle voit des photos du tueur et de ses victimes dans le journal. Lorsque le réalisateur amène ses acteurs à l’hôtel où s’est passé le drame, Sugiura ne peut réprimer un frisson: elle devient convaincue que ces crimes, qui se sont produits des années avant sa naissance, font partie intégrante de son propre passé. Au moment où le tournage commence, Sugiura se retrouve déchirée entre deux réalités et d’épouvantables et inexplicables évènements se produisent…

Critique

Voici le film qui marque le retour de Takashi Shimizu, réalisateur du monde de l’horreur a qui l’on doit Ju-On : The Curse 1 et 2 en 2000, qui est le penchant télévisuel de ses films Ju-On : The Grudge 1 et 2 réalisé en 2002 et 2003, mais également son film Marebito sorti en 2004.

Il revient donc avec un film intitulé « Reincarnation« , un titre qui en dit long sur la nature du scénario.
En parlant de celui-ci, il fait appel à un double jeu, puisque Reincarnation est un film dans un film, avec des acteurs eux-mêmes livrés à l’interprétation d’un rôle dans un rôle.
Évidemment, cela mérite des explications.

Reincarnation image 1

Takashi Shimizu réalise un film intitulé Reincarnation.
Dans ce film, l’acteur Shiina Kippei, qu’on a pu voir dans Kaza-Hana en 2001 et dernièrement dans Sakuran en 2007, interprète le rôle d’un réalisateur qui décide de faire un film intitulé Réminiscence, un film inspiré de faits réels, qui sont en réalité des faits réels du film que réalise Takashi Shimizu et non de notre propre réalité, dans lequel plusieurs acteurs et actrices du film de Takashi Shimzu, vont être en même temps acteur du film Réminiscence.

En somme, un film dans un film avec des acteurs doubles.
Le principe n’est pas nouveau, on peut se rappeler d’une belle boulette avec le film Urban Legend 2, ici Réincarnation est réalisé par Shimizu, et évidemment, ça ne donne pas la même chose.

Reincarnation image 2

Contrairement aux films d’horreur habituels, on ne retrouve pas d’éléments trop surnaturels, puisque le film doit coller à l’ambiance de réalité qui s’en dégage.

En effet, Réincarnation est censé être un film réel, puisque Réminiscence est considérée comme la fiction faisant partie de l’intégrante réalité.

Pour cela, Shimizu utilise graduellement la mise en situation, débutant par des visages blêmes, qu’on aperçoit ici et là, puis une petite fille accompagnée d’une poupée plutôt effrayante, faisant des apparitions par magie, le tout en plein jour, un peu à la manière du film A Tale of Two Sisters, rendant les scènes d’horreurs plus percutantes et surtout plus réelles.

De plus, la réalisation est plutôt soignée grâce à l’utilisation d’un filtre granuleux et d’un fond sonore plutôt inquiétant composé par Kenji Kawai.

Reincarnation image 3

On ne peut pas dire que Réincarnation soit l’un de ses meilleurs films, mais il est de loin l’un des plus intéressants.

On peut noter l’interprétation de Yuka, une jeune actrice, qui réalise une double prestation, nuancée par le fait qu’elle interprète également le personnage central du film Réminiscence.

Réincarnation remplit également les éléments qui permettent à un film d’horreur de valoir son pesant de cacahuètes, grâce à des morts-vivants crédibles et des apparitions bien pensées (même si on ne sursaute pas).

De plus, un autre aspect intéressant du film, et l’apparition d’un troisième film à la limite des deux films déjà existants (Réincarnation et Réminiscence).

Il s’agit d’un film en Super8, réalisé par le tueur, qui retranscrit fidèlement le massacre qu’il y a eu dans cet hôtel.

Ce mini-film permet de reconstruire le crime parallèlement au tournage de Réminiscence, jusqu’à comprendre les tenants et les aboutissants du film Réincarnation, qui il faut l’avouer est tout de même bien trouvé, sans tout de même révolutionner le genre.

Reincarnation image 4

En conclusion, Réincarnation est un film à idées, même s’il manque parfois cruellement d’intérêt avec quelques longueurs.

Shimizu semble avoir soigné l’idée de base du film, mais n’a pas réussi à la garder éveillée tout au long de celui-ci.

Pourtant, le mélange de réalité fictionnelle et de fiction fiction, mené par le passé et le présent reste intéressant et assez bien retranscrit sans perdre le spectateur tout en restant cohérent.
Réincarnation n’est pas le film qui relancera l’engouement du passé de Takashi Shimizu, pourtant son ambiance pesante et l’actrice Yuka donnent à Réincarnation un intérêt non négligeable.
Pour peu que l’on soit gourmand d’horreur asiatique, Réincarnation est tout de même interessant à voir.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
Reincarnation de Takashi Shimizu
Note
31star1star1stargraygray