Rec 2

Rec 2, à vrai dire, rien qu’en lisant cela, on est en droit de se demander de la légitimité d’avoir fait une telle suite. En effet, le premier opus était franchement hallucinant, un film qu’on avait pas vu depuis bien longtemps. D’ailleurs, je le met à l’égal d’un autre film ayant également apporté un vent de fraicheur dans le domaine des films d’horreur contemporain, The Descent. J’ai eu l’occasion de voir ces deux films à proche intervalle, j’ai donc pu en apprécier toutes leurs similitudes en terme de nouveauté. En voyant que Rec 2 et The Descent 2 affichait une date de sortie proche l’une de l’autre, j’ai réitéré l’expérience en regardant ces deux films dans la même soirée. Conclusion, l’un des deux se viandent méchamment, le second arrive à s’en tirer de manière honorable, voir même serait presque aussi bon que le premier. Maintenant, reste à savoir lequel de ces deux films à réussit l’exploit de ne pas tomber brutalement dans les oubliettes. Pour ne pas faire durer le suspens, c’est bel et bien Rec 2 qui s’en tire avec les honneurs. Mais attention, son succès reste mitigé.

Rec 2 n’est pas une simple suite, en réalité, c’est bien plus que cela. Déjà, il est à savoir que Rec 2 est un diptyque, ce qui veut dire qu’en toute logique, Rec 2 aurait du sortir au même moment que Rec 1. L’un devait montrer les événements à travers les yeux du caméra de la journaliste, de l’autre, les événements vus par l’équipe de SWAT qui vient finir le travail. Malheureusement, le projet n’a pas réussi à prendre vie et Rec 1 et 2 ont été simplement séparé en deux films, même si leur réalisation à été faite en même temps. C’est donc un film coupé en deux morceaux. Mais si le premier opus a été inventé de toute pièce par les réalisateurs, le second volet est en réalité venus des interrogations des spectateurs. Des détails du film que les concepteurs eux-mêmes n’avaient pas donné d’explications. De là est venue la seconde partie du film, qui a permis à l’équipe d’échafauder la suite des événements. Si l’on doit caractérisé Rec 2, çà serait un FPM, autrement dit, un First Person Movie. Car autant le premier opus était plus calme malgré les quelques coups d’accélération de caméra, autant le second appuie sur le champignon et vient carrément nous donné un coup de boost.

Évidemment, le premier REC avait franchement mis la barre haute et de ce fait, les spectateurs attendaient REC 2 au tournant. Celui-ci a donc joué la bonne carté, reprendre le concept et l’univers de son prédécesseur tout en amenant des explications à son ainé. Cette fois-ci, le démarrage est en trombe, car au bout de quelques minutes en présence d’une équipe de SWAT en pleine phase de briefing, on se retrouve à suivre les caméras placés sur eux pour infiltrer à toute allure, l’immeuble infecté. Et le point fort du film, c’est de revenir très rapidement sur des souvenirs encore très frais. On sait où l’équipe se dirige, on sait à quoi on s’attend, on sait finalement que ces pauvres soldats vont se faire rapidement assaillir par des infectés plus rapides que l’éclair dans une mise en scène tout simplement hallucinante. En effet, au lieu de ne jouer qu’avec qu’une seule caméra comme dans le premier opus, c’est ici, quatre caméras placé sur les casques de chaque membres de l’équipe d’intervention que le film nous est dévoilé. Rapidement, on se retrouve en total immersion dans cette redoutable escouade.

Le film va très vite et à vrai dire, on se demande comment les réalisateurs vont pouvoir tenir le rythme durant l’ensemble du métrage, pourtant le film tient la barre durant ses 85 minutes et en plus de nous offrir de l’action survitaminée, il peaufine le scénario qu’il avait construit dans le premier opus. Le tout tient la route, c’est crédible et c’est justement son tour de force. Cependant, si un défaut lui devait être rapproché, c’est l’arrivé des adolescents qui franchement est ridicule, alors que le bâtiment était censé être cerclé dans le premier opus. Une erreur selon moi. Mais si on lui pardonne cet écart, Rec 2 est surement l’une des suites les plus réussites du cinéma. Aurons nous la chance d’avoir un troisième et dernier épisode pour conclure cette aventure hors du commun ? Prions !