Flamme et Femme
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Flamme et femme

Aka : Impasse | 1967 | Japon | 101 mins | Drame | Un film de Kiju Yoshida | Avec Mariko Okada, Kimura Isao, Ogawa Mayumi, Hosokawa Toshiyuki, Kitamura Kazuo et Kusaka Takeshi

Scénario de Flamme et femme

Shingo et Ritsuko ont un enfant, Takashi, âgé de 19 mois. Ils passent pour un couple heureux. Mais bientôt Ritsuko cherche à savoir qui est le vrai père de Takashi, né par insémination artificielle…

Critique de Flamme et femme

A nouveau sur la critique d’un film de Kiju Yoshida, Flamme et Femme est à nouveau une œuvre difficile à appréhender tout simplement parce que celui-ci est au plus éloigné du cinéma classique et grand publique. Tout d’abord, on y trouve une narration à la troisième personne, les protagonistes de cette histoire ne s’expriment jamais directement et vont même jusqu’à raconter le déroulement d’une action plutôt que de la jouer, difficile alors pour ceux n’étant pas habitué à ce concept d’accrocher au film de Kiju Yoshida. Flamme et Femme fait clairement la part belle aux recherches formelles et à sa forme narrative emmenant régulièrement le spectateur à réfléchir sur lui-même et le toucher émotionnellement. Parfois, le résultat est convainquant, notamment, cela avait été réalisé avec Le Lac de la Femme, parfois, celui-ci n’est pas aussi bien rendu.

Sous sa simple apparence, le scénario de Flamme et Femme nous conte l’histoire d’un père stérile ayant eu recours à l’insémination artificielle qui après coup, se rend compte de la difficulté à assumer son rôle de père pour un enfant qui n’est finalement pas le sien. Mais bien évidemment, quand on sait qu’on a Yoshida aux commandes, on est sur d’y retrouver une structure sinueuse avec différentes manières d’interpréter ce qu’on le voit à l’écran.On peut alors se demander si le film soutient l’insémination comme étant une forme de révolution de la condition de la femme ou la gestion d’une paternité pour un enfant qui n’est pas le sien ? C’est tout une remise en question qui est faite et un regard porté sur un couple par l’intermédiaire d’un second venant tel un trouble-fête.

D’un coté, le constat d’une mère à l’esprit d’une réflexion qu’un choix biologique ne peut être que le seul envisageable et que finalement l’homme qu’elle côtoie n’est qu’un étranger à cet être sortie de son corps et qui lui appartient. L’enfant ne devient finalement que l’objet de leur discorde et l’élément responsable de leurs désaccords. De l’autre, cette femme, qui capture l’enfant le temps d’une journée l’enfant car elle souhaiterait en avoir un à elle. En privilégiant la liberté narrative, Flamme et Femme est intéressant sur ce point, à travers différentes ruptures, il en devient parfois difficile de comprendre leur sens, mais le résultat final en devient un objet filmique particulièrement obsédant.

C’est à travers d’un cadrage unique que Flamme et Femme hypnotise, dans un contraste de noir et blanc formellement réussie conclue cette aventure d’un couple analysé avec une certaine intelligence, il ne sera pas à l’abri d’être incompris par un grand nombre, pour les autres, l’effort fourni à sa compréhension vous permettra de mettre en évidence les qualités évidentes d’un réalisateur atypique.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
Flamme et Femme de Kiju Yoshida
Note
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