Okatsu The Fugitive
Scénaristes : Takada Kôji & Yamamoto Hideaki
Critique
Dernier épisode de la série « Legends of the Poisonous Seductress » dans lequel on retrouve Junko Miyazono dans le rôle d’Okatsu, toujours en recherche de vengeance contre le marchand dépravé ayant assassiné ses parents de sang-froid, trahie par son fiancée et forcée de chercher justice par elle-même, Okatsu est rejoint dans sa quête par un mystérieux étranger qui possède des capacités de maniement d’épée similaire aux siennes.Cependant, les motivations de cet aimable étranger restent mystérieuses à la vigilante Okatsu qui va devoir faire appel à toute l’aide nécessaire pour réussit ses plans et ramener la paix auprès de l’esprit des ses parents disparus.
Même si Junko Miyazono joue à nouveau le personnage de Okatsu et si comme dans Quick-Draw Okatsu, elle est une adepte de l’épée, il n’y a aucune connexion avec les précédents films. Cette fois-ci dans Okatsu The Fugitive, elle est la fille de Makabe, un samouraï officiel, interprété par Akitake Kono, qui à jouait quelques rôles dans les premiers films de Kurosawa comme No Regrets for Our Youth, qui enquête sur son ami d’enfance Tashiro Judayu, interprété par Hisaya Ito. Elle découvre que Judayu abuse des fermiers locaux et les utilisent pour produire du tabac de contre-façon à Edo.
Makabe le confronte à cette situation, inquiet du devenir du groupe Numata si quelqu’un découvre ce qui se trame derrière, mais Makabe est froidement arrêté par son vieil ami et torturé afin de découvrir des preuves de sa culpabilité, mais l’opération ne marche pas, alors la femme de Makabe est faite prisonnière et violée par un groupe de prisonniers.Au final, ils choisissent le double suicide pour s’extirper de leur malheur. Finalement Okatsu est à la limite de se faire également violée par Judayu mais elle réussie tout de même à s’enfuir.
Okatsu The Fugitive est donc le dernier film de la série de Nobuo Nakagawa, présenté dans les salles de cinéma 6 mois après la sortie de Quick-Draw Okatsu, un travail de remaniement mécanique des éléments communs des deux premiers épisodes et du genre du personnage féminin, guerrière à l’épée, entre le massacre de pauvres fermiers, des vengeances assouvies à coups d’épée, le viol de l’héroïne principale, la torture de son père, etc…Le scénario de Okatsu The Fugitive est vraiment basé sur un niveau très léger pour que les autres séries de la Daiei comme Zatoichi apparaissent sophistiquées.Dans Zatoichi, il y a toujours eu un fort travail sur le personnage principal, celui d’un masseur aveugle et de sa longue errance, ici Okatsu est une basique victime avant de faire frotter son épée pour appliquer sa vengeance, un scénario loin d’être subtile.
Miyazono réussit dans Okatsu The Fugitive à assoir son personnage de manière plus posée que les deux précédents films et son maniement de l’épée à également gagné en précision. Le casting, qui inclut entre autres Reiko Oshida, ne sont pas mauvais, juste décent dans leurs rôles. Tatsuo Umemiya tiens la route et la présence de Tomisaburo Wakayama vient renforcer le casting. La surprise vient de l’acteur Hisaya Ito qui nous offre une performance d’un personnage sinistre et menaçant, qu’on avait déjà croisé dans Destroy All Monsters. Au final, Okatsu The Fugitive vient clore la trilogie, série moyenne, mais correcte, qui se regarde très facilement.