No Country for old men
Scénaristes : Joel et Ethan Coen | Production : Scott Rudin, Joel et Ethan Coen | Photographie : Roger Deakins | Musique : Carter Burwell
Critique
Si il y a bien des réalisateurs que tous le monde connait et adule et qui pour moi, me sont quasiment inconnu, c’est bel et bien les frères Coen. Mais quand je dis quasiment inconnu c’est pour ne pas dire, totalement ignorant de leurs réalisations. Car je vous dois de l’avouer, No Country for old men est pour moi, le premier film des frères Coen que j’ai été amené à voir. Autant vous dire que ma critique va être typiquement un avis de novice en la matière sans avoir aucun point de comparaison avec ce qu’ils ont précédent fait. Avec No country for old men, ils s’attachent à raconter la course poursuite ou pourrait-on dire la traque, d’un homme ayant découvert une mallette sur un champ de fusillade contenant un sacré paquet d’argent. Tenté, il y voit un moyen de quitter sa piètre vie et de faire surtout plaisir à sa femme en lui offrant ce qu’elle a toujours rêvée. Cependant, son rêve est de bien courte durée lorsqu’il se rend compte qu’une sorte de psychopathe tente de lui mettre le grappin dessus.
Si l’on devait noter le point le plus intéressant de No Country for old men, ça serait bien sur les dialogues qui sont absolument bien travaillés et collent parfaitement aux personnages. Mais à vrai dire, comment bien décrire ce film ? Car ce n’est pas vraiment un polar ni un western, mais un mixe de différent genre qui en font un film à part, hors catégorie des sentiers battus des genres. Mais une chose est sure, le changement constant de genre anime le film et lui permet d’être intéressant du début à la fin sans obtenir d’effets soporifiques. Sa plastique vient également lui conférer la sympathie du public. C’est magnifiquement photographié et certains décors sont tout simplement envoutant. Les plans dans le désert sont vraiment bien pensés et nous plonge directement dans la chaleur de ce climat. Mais en plus de cela, le film recèle de bonnes idées, c’est même incroyable de voir autant de bonnes et nouvelles idées dans un même film.
La logique de No Country for old men cherche à démontrer le changement d’époque entre un vieux shériff, interprété par Tommy Lee Jones, qui cherche à raccrocher dans une époque loin des valeurs qu’il a toujours respecté. Mais face finalement à ces deux gangsters, l’un n’ayant pas froid aux yeux, l’autre n’ayant plus aucune trace d’humanité et proche de la folie, il ne s’y retrouve plus. De chaque coté, une bataille s’engage. D’un coté, la proie, un cow-boy assez particulier, interprété par Josh Brolin, qui se retrouve à découvrir prêt de chez lui, un champ de fusillade avec des corps partout, des voitures ayant cramés, de la drogue et surtout une mallette remplie d’argent. Puis de l’autre, on a un drôle de psychopathe, coiffé à la Mireille Mathieu, interprété par Javier Bardem, qui tue ses proies à l’aide d’une bombonne d’air. Alors finalement, difficile de ne pas aimer No Country for old men, que l’on soit connaisseur des frères Coen ou complétement novice comme moi. C’est tout simplement, un film qui semble couler de source, d’une telle fluidité qu’il apparait comme une évidence, comme un vrai film que l’on a pas vu depuis longtemps. Bref, surement l’un des meilleurs films à voir de l’année de 2007.