Alyce

C’est par l’intermédiaire de Emylia que j’ai eu l’occasion de voir Alyce, un film qui prend comme titre, le prénom américanisé de celle qui était allé au pays des merveilles, sauf que cette fois ci, c’est plutôt la descente aux enfers qu’elle va découvrir.

C’est Jay Lee qui se colle à la réalisation de ce titre, qui nous pond une fois de plus un film d’horreur, mais bien plus porté sur le drame que la plupart des titres du genre. En effet, Alyce, le personnage central de l’histoire est une femme plutôt introvertie, qui est légèrement mal dans sa peau et à des difficultés à tenir le cap. Elle n’arrive pas à payer son loyer et tyrannisée par sa supérieure à son boulot, bref, une vie de merde comme on dit. Seule son amie Caroll, dont elle est secrètement amoureuse, arrive à la sortir de son quotidien.

Malheureusement, au cours d’une soirée, Caroll apprend que son petit ami la trompe. Résultat, les deux meilleurs amis partent à la course à la défonce pour oublier çà : Alcool et drogue sont au rendez-vous. En fin de soirée, elles décident de monter sur le toit de l’immeuble d’Alyce, mais sous l’effet de ces substances, la soirée dérape et Caroll trébuche en tombant du sixième étage.

Depuis cet épisode, Alyce n’est plus elle-même. Quitte à avoir une vie de merde, autant la vivre à fond. Elle se réfugie alors dans la drogue, les médicaments, elle se fait utiliser sexuellement pour payer ses doses et commence même à perdre son équilibre mental.

A première vue, on se dit que ces thèmes sont déjà vus et revus et pourtant, Jay Lee arrive à nous emmener sous terre, à la manière un peu d’un requiem for a dream, avec sa lente descente. Certes, on est pas au même niveau, mais l’effet est bien là.

C’est donc un film d’horreur psychologique. On n’est pas face à de l’horreur comme on l’a voit partout, mais de l’horreur de l’esprit, du drame et de la rédemption meurtrière. C’est donc par compassion que l’on suit Alyce dans sa descente, en saluant la performance de l’actrice Jade Dornfeld.

Sincèrement, je dois dire que j’ai été surpris par cette histoire et cette mise en scène. On ressent tout de même beaucoup de chose à travers ce métrage qui pourtant ne paie pas de mine à première vue. C’est donc une fois de plus, un film à petit budget que nous propose Emylia avec un concept intéressant à voir.