Mémoires d’un yakuza

Mémoires d'un Yakuza

Ecrivain : Junichi Saga
Nombres de Pages : 362
Editeur : Editions Philippe Picquier
Collection : Picquier poche
Langue : Français
Traduction : Geneviève Navarre

Présentation de l’éditeur : L’histoire véridique d’Ijichi Eiji ou la vie d’un gangster japonais, d’un yakuza, telle qu’il la confia à son médecin avant de mourir, à la fin des années 1970. Chef de gang spécialisé dans les  » affaires de jeu  » à Tokyo, il raconte avec sincérité son apprentissage, son ascension sociale, ses amours, les tripots de jeu, les assassinats, ou bien comment il se coupa un doigt en signe de repentir. Il confesse coups de main, interrogatoires, prison, nous dévoile les coutumes et les rituels de cette confrérie et nous guide dans le monde souterrain du crime organisé au Japon.

Mon Avis

Mémoires d’un Yakuza de Saga Junichi, une œuvre signé d’un médecin et écrivain, qui à la mort de son patient, Ijichi Eiji, un Yakuza, décide de relater sa vie dans une œuvre biographique, qui à l’opposé de ce que l’on pourrait penser, est une œuvre loin d’être noire et violente, bien au contraire.

Certes, je ne vais pas nier la présence de certaines scènes de torture, notamment lors de la première arrestation de Eiji Ijichi ou de son passage à l’armée, mais Mémoires d’un Yakuza relate davantage la vie de ce jeune homme qui deviendra un grand yakuza, durant la première moitié du 20e siècle, qui débutera en bas de l’échelle, et connaitra un peu tout, l’argent, la prison et les galères.

On va donc suivre l’histoire de ce jeune homme qui débutera dans une usine de bois, puis en tant que garde sur les quais de charbon, et ira même jusqu’à s’occuper d’un bateau, qui faisait traverser les joueurs du Japon la nuit, pour éviter de se faire piquer leur gain par la police, les jeux d’argent étant interdits à cette époque.

On peut voir que dans Mémoires d’un yakuza, la police avait les pleins pouvoirs, même si elle respectée les yakuza, elle n’hésitait pas non plus à faire des descentes pour tenter de faire main mise sur les sommes d’argent que ces derniers pouvaient amassés, même si à cette époque, ils se contentaient des jeux d’argent, et non de l’extorsion de fond sur les magasins alentours.

Un Yakuza est un joueur professionnel et non un gangster qui menace tout le monde.
À l’époque, en tout cas, si on en croit le livre, (qui est tiré de fait réel), il n’y avait aucun trafic de drogue ni de commerce de la luxure, encore moins de mains mises sur les commerces extérieurs, en tout cas, pas venant des Yakuzas.

Mémoires d’un Yakuza, c’est également la vie entre Yakuza, le respect et le code d’honneur de leur société, la volonté de ne pas faiblir devant un interrogatoire musclée, parfois dans d’horribles conditions.

Ce qui est très intéressant dans Mémoires d’un Yakuza, c’est surtout le cadre historique et les petits détails que Junichi Saga s’efforce de retranscrire, rien que cela vaut le coup de se procurer ce livre, on y rencontre des hommes de tout bord, de vieux travailleurs de charbon, qui entre deux manœuvres, n’hésitent pas à jouer de l’argent aux cartes, ou ces yakuza, en réalité plein de délicatesse pour leur milieu.
On aperçoit Eiji Ijichi, qui passe, de la galère au plaisir des geishas, un homme courageux, loin de l’image que l’on peut avoir des yakuza.

Au final, Mémoires d’un Yakuza est un très bon livre, une lecture facile et très fluide, le seul souci, c’est qu’au bout des 362 pages, on est un déçu de ne pas pouvoir en apprendre plus sur ce yakuza fort sympathique.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
Mémoires d'un yakuza de Junichi Saga
Note
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