1969

1969

Ecrivain : Ryû Murakami
Traduction : Jean-Christian Bouvier
Nombre de pages : 252
Editeur : Editions Philippe Picquier
Collection : Picquier poche
Langue : Français

Présentation de l’éditeur : « 1969. Annulation des examens d’entrée à l’université de Tokyo. Les Beatles sortent Yellow Submarine et Abbey Road. Du côté des Rolling Stones, c’est l’année de Honkev Tonk Woinen, leur meilleur quarante-cinq tours… 1969 est aussi l’année où je passe en terminale dans mon lycée de province d’une petite ville de l’ouest de Kyûshû connue pour sa base militaire américaine.  » Rompant avec ses sombres tonalités habituelles, Murakami raconte ses souvenirs de lycéen en cette belle année 1969, quand la jeunesse lisait Rimbaud en écoutant Iron Butterfly, en rêvant de révolution et de filles. Sous la forme d’un bréviaire ironique de la culture pop des années soixante, il décrit les péripéties d’une adolescence mouvementée allant toujours à l’essentiel : le désir, la révolte, l’amour.  » Je n’ai pas renoncé au rêve d’une fête gui n’aurait pas de fin.« 

Mon Avis

1969 est la seconde œuvre sur laquelle je me penche de l’auteur Ryu Murakami, après avoir terminé « Miso Soup« , également critiqué sur mon site.

Ici, 1969 change complètement de décor en comparaison à Miso Soup, voire même à l’ensemble des œuvres de Ryu Murakami.

Sortant du monde glauque de Miso Soup, 1969 nous ramène dans les années 60 et plus précisément pendant l’année 1969.

Roman autobiographique, Ryu Murakami nous offre ses souvenirs de lycéen de façon légère et amusante, qui je dois dire n’est pas pour déplaire.

1969, c’est la dernière année de lycée avant l’université, la terminale, qui suit les traces de Ken, une sorte de double de l’auteur, qui habite dans une petite ville de Kyûshû renommée pour sa base militaire américaine.
Au Japon et partout dans le monde, une vague de contestation politique fait son apparition, balayant les mentalités, suivit par certains élèves du lycée Nord, là où étudie Ken, de plus en plus intéressé par ce mouvement contestataire pour faire cesser notamment la guerre au Vietnam.

Notre héros cherche à tout prix à profiter de la vie.
Il écoute de la musique et cherche surtout à connaitre l’amour, et donc de perdre son pucelage avec l’une des plus belles filles du Lycée Nord, une dénommée « Lady Jane » (en hommage au titre des Stones), une lycéenne, membre du club de « théâtre en langue anglaise« .

Mais Ken n’est bien sur pas tout seul, il est accompagné d’un petit groupe d’ami, composé d’Adama (son surnom vient de Adamo pour sa ressemblance physique), et vont peu à peu se lancer dans des opérations hasardeuses contre le système politique mis en place, aliénant même les gens dans les lycées.
Ces opérations vont passer par l’occupation du lycée avec des banderoles et des barricades, l’organisation d’un festival de rock accompagné d’un film amateur réalisé par Ken et ses amis.

Contrairement à ses œuvres telles que Les Bébés de la Consigne Automatique, Miso Soup ou encore Parasites, 1969 laisse part à la rigolade, la légèreté, le sentiment de retrouver une époque perdue et lointaine des années 60.

Description parfois ironique de l’entourage de Ryu Murakami pendant ses années « Lycée », il n’oublie pas le moindre détail amusant, comme l’erreur de Ken lors de la rédaction des slogans, se trompant de Kenji dans ce dernier.

1969 c’est également l’occasion de retrouver de vieux et bons groupes de rock à l’époque de leur apogée.

Murakami offre avec 1969 de vieux souvenirs plaisants, qu’on leur peut retrouver dans un style quelque peu différent, chez Marcel Pagnol.

L’humour n’est pas forcément toujours très pointu, mais a le mérite d’exister contrairement à un grand nombre d’œuvres littéraires japonaises.

Pour conclure, 1969 est l’un des meilleurs romans de Ryu Murakami, un auteur que j’apprécie au fur et à mesure à des oeuvres que je lis.

Il ne reflète néanmoins pas l’ensemble de ses oeuvres, 1969 étant une sorte de parenthèse très agréable.
Un roman qui conviendra aux nostalgiques des années 60 et donc en particulier l’année 1969, qui parlera bien plus aux personnes ayant vécus à cette époque que les plus jeunes comme moi né en 1983.
Néanmoins, sans avoir connu cette époque, j’ai l’impression de la comprendre et même parfois de ressentir son univers.

Un roman coup de coeur!

Résumé
Date de la critique
Titre du film
1969 de Ryu Murakami
Note
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