La Malédiction de Lola

La Malédiction de Lola Cover

Autre titre : Curse of Lola
Réalisé par : Li Hong
Année : 2005
Pays : Hong-Kong/Chine
Genre : Thriller/Drame
Durée : 90 mins

Interprété par

Francis NG
Tian Yuan

Producteur : Gordon Chan

Scénario : Tian est une talentueuse, mais introvertie danseuse, qui écope du premier rôle après le mystérieux assassinat de la vedette du spectacle « Lola » la nuit de la première. S’attirant envie et jalousie de ses compères, elle se console dans les bras de l’éclairagiste Zhen – jusqu’à venir à le soupçonner du terrible meurtre…

Critique

Après avoir réalisé son premier film Fly Together With You à tout juste 24 ans, Li Hong revient en 2005 avec un thriller dramatique horrifique ayant était acclamé par la critique au festival international du film de Tokyo de cette même année, comme représentant une nouvelle phase du cinéma d’horreur, une évolution du genre, un bien beau descriptif pour un film d’horreur, mais qu’en est-il réellement ?
À vrai dire, en voyant la jaquette du DVD et le titre du film, je m’attendais à un film d’horreur banal, sans saveur, à la limite du buvable, mais j’étais tout de même ravi en apercevant la présence de Tian Yuan et de Francis Ng en me disant que ça ne pouvait que relever le niveau que je pressentais, moyen, du film et au final, parfois, il ne faut pas se fier à la jaquette d’un film, même si on se le dit souvent.

La Malédiction de Lola image 1

À premières vues, on pourrait penser à un film purement Hong-Kongais et pourtant, il s’agit bel et bien d’un film chinois avec une petite participation HK, en effet, La Malédiction de Lola a été écrit, réalisé et même tourné en Chine, seule la présence de Francis Ng vient indiquer la présence HK et le résultat reflète un film purement imprégné de l’ambiance chinoise mélangée à un dynamisme HK stylisé.
Le film tourne autour d’un mystérieux tueur rodant autour d’une troupe de théâtre dont l’actrice principale va soudainement mourir dans sa loge, un scénario semblerait-il banal, mais pour le cinéma chinois, c’est une grande avancée, car ici, la mort, le sang et le sexe est montré sans chichi, à se demander même comment la réalisatrice a pu passer à travers les mailles du filet.

La Malédiction de Lola image 2

Du coté de la mise en scène, il faut l’avouer, le travail est bien là, avec un montage dynamisé par la technique HK, permettant ainsi de donner un certain rythme permanent au film sans pour autant provoquer un effet de yoyo du dynamisme, suivit d’un jeu photographique jouant de la perception du spectateur, une mise en scène parfois ambiguë et bourrée d’ellipses cinématographiques, le tout dans un climat parfois dérangeant, malsain à la limite paranoïaque permettant ainsi de créer l’ambiance si particulière de l’oeuvre.
Catégorisé la plupart du temps comme étant un film horrifique, La Malédiction de Lola est davantage un thriller mélangeant des aspects horrifiques et dramatiques, mais son intéressant coté reste, son esthétique travaillée, en effet, l’œuvre choisit le chemin du fantastique, de l’onirique au travers d’une narration réaliste, à l’image d’un film très connu, le fantôme de l’opéra, un subtil mélange décor théâtrale presque hanté et de ruelles sombres donnant toutes ses forces à constituer son ambiance si particulière qui le démarque des autres œuvres contemporaines.

La Malédiction de Lola image 3

Le scénario est construit sur la question de l’identité du coupable et par ce biais la réalisatrice réussit par plusieurs rebondissements à aller chercher le spectateur durant les 90 minutes du film et à le tenir jusqu’au bout en ne dévoilant pas l’identité du véritable coupable.
Mais évidemment, La Malédiction de Lola n’est pas exemptée de défauts, en effet, la seconde moitié du film ralentit un peu la cadence et le démêlage de l’intrigue en pâtit tout en usant d’éléments inutiles au scénario, comme le mystérieux passé de l’héroïne.
Malgré tout, les ingrédients à la réussite du film sont bien là, la réalisation et les acteurs aussi, un brin de subtilité supplémentaire aurait pu améliorer un peu plus cette œuvre cinématographique, mais au final, Li Hong réussit à nous dévoiler une œuvre très correcte.

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Au final, le résultat est tout à fait honorable, un thriller sans réellement surprendre, mais tout du moins réussit dans sa forme et son concept, mais il est surtout le témoin d’une évolution des mentalités et surement de la censure chinoise dans le paysage cinématographique chinois.
La scène finale est également troublante même si les dernières secondes tâche à l’intégralité de l’oeuvre.
Je remercie à nouveau Elysées Éditions de m’avoir donné la possibilité cette oeuvre et d’avoir édité une version très correcte du film.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
La Malédiction de Lola de Li Hong
Note
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