The Golden Swallow
Autre titre : Girl with the Thunderbolt Kick
Titre français : Le Retour de l’Hirondelle d’or
Réalisé par : Chang Cheh
Année : 1968
Pays : Hong-Kong
Genre : Wu Xia Pian
Durée : 108 mins
Interprété par
Jimmy Wang Yu
Chiu Sam Yin
Cheng Pei-Pei
Lo Lieh
Lam Kau
Ching Miao
Ku Feng
Lau Gong
Hsu Hsia
Cliff Lok
Yuen Cheung-Yan
Wong Kwong-Yue
Nam Wai Lit
Yeung Chi Hing
Wu Ma
Tung Tsai po
Yuen Woo-Ping
Tang Chia
Liu Chia-Liang
David Chiang
Lau Kar Wing
Producteur : Runme SHaw
Chorégraphe : Tang Chia & Liu Chia-Liang
Scénariste : Ni Kuang & Chang Cheh
Directeur photo : Pao Hsieh-Li
Réalisateur assistant : Wu Ma
Scénario : Un justicier solitaire, malheureux de combattre le mal par le mal, vit dans le souvenir de Golden Swallow, une épéiste qui fut sa seule partenaire de combat durant l’adolescence. Celle-ci vit désormais dans une vallée paisible avec un épéiste réputé…..
Critique
Entre son film The Assassin en 1967 et Have Sword, Will Travel en 1969, le réalisateur Chang Cheh tentait de reprendre une œuvre culte du cinéma de Hong-kong ayant fait le succès de l’actrice Chang Pei-Pei, dans une nouvelle mouture qui se veut différente de l’œuvre originale par sa mise en scène, son scénario mais également au niveau de ses acteurs, en plus d’offrir une réalisation différente que celle qui avait fait le succès du film de King Hu.
The Golden Swallow marque en somme un film de transition qui offre tout ce que peu espérer un amateur de film de Wu Xia Pian, des acteurs célèbres et une intrigue qui prête à de multiples affrontements dans divers décors, un subtil équilibre qui fait mouche à plusieurs niveaux contrairement à la grande majorité des œuvres du cinéaste pour les studios mythiques de la Shaw Brothers.
The Golden Swallow offre un spectacle particulier par une réalisation assez audacieuse contrairement à ses habituels plans statiques, il s’autorise ici de nombreux plans avec caméra à l’épaule donnant une certaine pêche au film, un penchant assez moderne pour l’époque et surtout un coté très entrainant pour le spectateur, malgré quelques petites approximations, des zooms mal choisis et des mises au point plutôt hésitantes.
Certes, les combats ne sont pas franchement maitrisés ni même bien chorégraphiés avec un léger ton d’ancienneté, mais la caméra du cinéaste donne une très grande ampleur à l’œuvre, fixant les personnages et leurs mouvements avec une grande minutie.
Il pose donc comme intrigue de base, un trio aux amours troubles, complété par l’ami de service, interprété par Lo Lieh, trio composé d’une femme et de deux hommes qui sera le point central de l’histoire, amené par de langoureuses musiques, le calme avant la tempête.
Il faut l’avouer également, The Golden Swallow n’est pas un exemple des plus beaux dialogues du genre Wu Xia Pian ni comme déjà dit, du meilleur scénario avec une Chang Pei Pei bien en retrait, loin de la place qu’elle a tenue dans le premier film du nom de King Hu et çà, simplement parce que Chang Cheh est un sacré macho qui ne souhaite pas donner la vedette aux femmes, dont Chang Pei Pei à tenter d’expliquer ses comportements abusifs avec des explications plus approfondies dans le bonus du DVD de l’édition Pocket de Wild Side vidéo.
Le Retour de l’Hirondelle d’or n’est surement pas le film de Wu Xia Pian ultime par son manque criant de profondeur, mais Chang Cheh arrive tout de même à en faire, une œuvre au monde martial impitoyable et sanglant.
On peut aussi regretter le manque de charisme du personnage interprété par Wang Yu, qui ne réussit pas à donner tout ce qu’il possède, contrairement au personnage du sabreur manchot qu’il a superbement interprété, ici, les personnages ne sont pas assez travaillés selon moi pour vraiment s’y attacher, malgré un changement de ton durant la scène finale, permettant de relever un peu le niveau du personnage de Wang Yu.
On notera, comme dit précédemment, des combats assez délirants et même parfois amusants (un coup d’épée, cinq adversaires touchés d’un coup), mais une fois qu’on entre dans cette démesure théâtrale, on peut tout de même arriver à apprécier ces scènes, parfois très sanglante et titanesque accompagné d’une musique tout à fait correcte aux moments des scènes d’actions pour mieux les accepter.
Les décors ne sont par contre pas terribles, avec une quasi-totalité de ces derniers en plateau, il est fort dommage de n’avoir pas eu la possibilité de filmer certaines scènes en décor naturel qui auraient surement donné un cachet conséquent au film.
Au final, The Golden Swallow est assez sympathique, mais selon moi, ne dépasse en aucun cas, l’œuvre originale de King Hu.
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