The Odd One Dies

The Odd One Dies

Scénario : Une petite frappe décide de se faire de l’argent en exécutant un contrat. Après avoir joué son avance au jeu face à ceux qui l’avait tabassé quelques jours avant, il empoche une grosse somme et décide d’embaucher quelqu’un pour exécuter le contrat à sa place. Il porte son choix sur une jeune femme sortie de prison.

Critique

Réalisé par Patrick Yau, qui est responsable du très bon The Longest Nite en 1998 et de Expect the Unexpected la même année, réalise en 1997, son premier film intitulé The Odd One Dies, un mélange de polar, d’action, de romance et de comédie, qui donne un vent frais au genre de cette époque.
Le scénario est le suivant, une petite frappe paumée connue sous le nom de Mo, interprété par Takeshi Kaneshiro, cherche à se faire de l’argent en devenant tueur professionnel.
Lors de son premier boulot, il coupe les doigts d’un Thailandais et s’en sort de justesse….mais montre qu’il a du cran.

La mission lui est confiée et il part jouer son avance au jeu face aux malfrats qui l’avait tabassé à l’époque où il était fauché.
Il empoche une grosse somme d’argent et décide alors d’embaucher quelqu’un d’autre pour réaliser son contrat à sa place.
Il va alors choisir une jeune femme qui vient tout juste de sortir de prison, interprété par Carmen Lee.

The Odd one Dies est un film produit par le grand réalisateur Johnnie To et Wai Ka-Fai, grâce au mythique studio de la Milkyway, la boite de production de To, qui nous à fait et nous fait encore rêver avec de grosses productions qui marque encore les esprits et fait chavirer les coeurs.
The Odd one Dies, selon moi, ne fait pas partie de ceux-là, malgré un bon vouloir, le film ne m’a pas franchement convaincu.

En effet, ce film est assez différent des productions de l’époque, d’une part par sa réalisation en tant qu’elle-même, filmé en caméra DV (caméra à l’épaule), qui fait penser à certains moments à du Wong Kar-Wai et son film Fallen Angels, mais celui-ci change de ton pour passer du polar à la comédie de façon inhabituelle, qui peu dérouter le spectateur.
Ce coté comique est tout d’abord amené par le choix de la bande-son du film, qui pars le plus souvent vers une sorte de mambo exotique, lors des scènes de poursuite, non loin d’être mal choisie, elle gâche selon moi, l’effet polar noir de The Odd one Dies.

Du côté de l’interprétation, on retrouve comme dit précédemment, Takeshi Kaneshiro, un véritable paumé de la vie, chercheur de style, souvent muet comme une carpe et à la limite du contrôlable, sa prestation ne fait pas défaut, mais manque quelque peu de poigne malgré un bon jeu d’acteur.
De l’autre coté, on a Carmen Lee, que je connais très peu, qui interprète la jeune femme sortant de prison, sale comme un pou aux manières de mendiante, qui joue la seconde moitié du duo de tueurs, convaincante, mais sans plus, je ne dirais pas que l’interprétation est mauvaise, mais il manque un petit quelque chose, même si le duo marche plutôt bien.

Le petit plus du film, c’est les détails, comme les effets de répétitions, entre le malfrat qui se fait plusieurs fois coupés les doigts, ou encore les deux passages de réservation d’une chambre d’hôtel prestigieux ou encore la demande d’un flingue à un poivrot du coin, qui cherche à lui vendre tout et n’importe quoi, avant de se faire tabasser pour ne pas proposer ce que l’acheteur était venu chercher.

Le film marche pas trop mal grâce à ce jeu du duo de tueurs, loin d’égaler d’autres films du genre, il réussit tout de même à satisfaire le spectateur, mais comme je l’ai dit précédemment, je n’ai pas été totalement comblé, surement parce que je savais que Johnnie To et sa maison de production, la Milkyway se cachait derrière, ayant vu la plus grande partie des films produits par ce studio, The Odd one Dies me déçoit quelque peu.

Le duo déçoit malgré tout, pour la simple raison, et que les deux compères ne sont pas si différents que cela, et quitte à jouer la carte de la comédie autant la jouer à fond, en apportant un duo diamétralement opposé.
Ici, ce n’est pas le cas, et on se rend vite compte que ces deux êtres sont faits l’un pour l’autre, et donne un aspect dramatique plutôt que comique, ce qui une fois de plus alterne encore les genres de façon maladroite.

En conclusion, The Odd one Dies est tout de même sympa, apportant divers genres dans un polar épicé, ses scènes de course poursuite à 200km/h et ses effets de répétitions arrivent tout de même à donner un certain poids au film, mais il ne plaira pas forcément à tout le monde, surtout aux grands amateurs de films des studios de la Milkyway, qui pourront être déçu de ce mélange de genre pas toujours bien dosé.
Un film tout de même à voir pour se rendre compte qu’il y a de moins bons polars, mais également de bien meilleur que cela.

Ma note pour ce film : 6,5/10