Freesia : Icy Tears
Titre original : Furîjia
Réalisé par : Kumakiri Kazuyoshi
Année : 2007
Pays : Japon
Durée : 1h43
Interprété par
Tetsuji Tamayama
Tasuku Emoto
Shôji Kôkami
Masaki Miura
Hidetoshi Nishijima
Hiroshi Ohguchi
Maki Sakai
Kyusaku Shimada
Kei Suma
Pistol Takehara
Tsugumi
Scénario : Au Japon, la vengeance est devenue légale dans le cadre d’un duel entre les responsables d’un meurtre et des justiciers qui font régner la loi par l’exécution.
Critique
Kazuyoshi Kumakiri, après son premier film Kichiku en 1997, Hole in the Sky en 2001 et plus récemment Green Mind, Metal Bats en 2006, j’attendais beaucoup de son dernier film, Freesia : Icy Tears, après avoir vu le trailer qui laissait présager un bon film d’action en perspective, et je dois dire que je suis assez déçu, surement parce que j’avais mis trop d’attachement à voir sa dernière œuvre.
Freesia : Icy Tears suit le scénario suivant, dans un passé proche du présent, une expérience est réalisée par des militaires sur l’utilisation d’une nouvelle génération de bombe, une bombe de glace qui à son explosion gèle tout ce qui se trouve dans un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres.
Cette bombe fût lancée sur un groupe de jeunes enfants, dont seule une petite fille a survécu, ainsi qu’un jeune garçon qui était sous le commandement militaire.
Leur symptôme est que leurs larmes sont maintenant des larmes de glaces et le jeune garçon ne ressent plus la douleur.
Dans le présent, au Japon, la vengeance est devenue légale dans le cadre d’un jeu du chat et de la souris entre des défendeurs de la loi et les malfrats ayant commis des crimes.
Il s’agit d’un duel avec des armes déclarées et un nombre de munitions limitées, la séance s’arrête lorsque tous les membres d’un des deux camps sont morts.
Il est vrai qu’en suivant un scénario de la sorte, on pouvait s’attendre à un film bourré d’action, ce qui n’est pas faux, mais ceci est gâché par des scènes de mélodrames sans intérêt, et cette histoire de bombe de glace n’a à mon sens aucun sens ni intérêt.
Le film aurait gagné en intensité, s’il tournait beaucoup plus autour de ces affrontements entre défendeurs de la justice et les criminels, mais le réalisateur en a fait autrement.
Pourtant, Kazuyosho Kumakiri est un réalisateur plutôt surprenant, mais je dois dire que cette fois-ci , je suis déçu du résultat.
Du côté des bons points, les affrontements sont vraiment stylisés, et la réalisation ne fait pas défaut.
Du côté de la bande-son, c’est aussi du bon son qu’on retrouve pour animer ces duels à l’arme à feu.
Niveau interprétation, Tetsuji Tamayama s’en sort plutôt bien, mais le reste du casting est vraiment très moyen, hormis peut-être l’acteur qui affronte Tetsuji en fin de film.
On ne peut pas dire Freesia : Icy Tears est mauvais, ça serait vraiment mentir et faire du tord au réalisateur, mais selon moi, il aurait pu être bien meilleur.
Le souci de Freesia, c’est qu’il s’agit en réalité d’une adaptation d’un manga, et comme tout le monde le sait, une adaptation est rarement à la hauteur du manga, et même bonne en elle-même.
Freesia est donc moins bon, car Kazuyoshi Kumakiri n’est ici que le simple réalisateur et non le scénariste, comme il a pu l’être dans Antenna ou son premier film Kichiku : The Banquet of Beasts.
Au final, Freesia n’est pas mauvais, mais aurait pu être bien meilleur.
Cette idée de légaliser la vengeance que chaque citoyen peut avoir dans un affrontement équitable entre criminels et défenseurs de la justice est une bonne idée, et aurait bien sur, pu donner quelque chose d’encore bien plus abouti que l’adaptation pure et simple du manga.
Les idées sont là, les scènes d’actions sont là, notamment l’affrontement contre le garde du corps Ghost qui est une bonne idée, mais Freesia ne percera pas dans le monde de la meilleure adaptation.
Pour découvrir Kazuyoshi Kumakiri, autant commencer par son film d’étudiant, Kichiku, puis Hole in the Sky et Antenna avant de se lancer dans Freesia.