Lorelei

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Titre anglais : Lorelei : the Witch of the Pacific Ocean
Réalisé par : Higuchi Shinji
Année : 2005
Pays : Japon
Genre : Guerre/Histoire
Durée : 128 mins

Interprété par

Kôji Yakusho
Satoshi Tsumabuki
Toshirô Yanagiba
Yu Kashii
Shin’ichi Tsutsumi
Ken Ishiguro

Histoire originale : Fukui Harutoshi

Scénario : A la fin de la seconde guerre mondiale un sous marin japonais tente d’empêcher le lancement d’une troisième bombe atomique. Pour couler le navire américain la transportant les japonais comptent sur une arme hérité des nazis, le « système Lorelei »…

Critique

Entre l’animé Nadia : Le secret de l’eau bleue en 1989 et Submersion of Japan en 2006, Higuchi Shinji s’attaque à l’adaptation d’une populaire histoire de l’écrivain Harutoshi Fukui, pour réaliser une œuvre à la réalité alternative et même parfois carrément fantastique, un blockbuster très américanisé dans sa structure et sa forme mais très nationaliste dans son fond, un film ayant remporté un franc succès dans son pays et se positionne dans le domaine du huit clos avec comme cadre un sous-marin allemand durant la Seconde Guerre mondiale, contrôlé par des Japonais désireux de protéger leur beau pays.

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Pour définir un peu plus précisément le cadre de l’histoire, on se retrouve plongé le 6 août 1945 lors du largage de la première bombe atomique sur la ville d’Hiroshima et suite à cela, les militaires japonais dirigés par Ryokitsu Asakura décident de confier une mission à Shinichi Masami, interprété par Koji Yakusho, qui 3 ans auparavant avait refusé d’appliquer les missions suicides qui lui ont était attribuées et cette fois-ci, il va se retrouver à la tête d’un sous-marin allemand, le I-507 connu également sous le nom du Lorelei ou encore La sorcière des mers, dont sa mission est d’empêcher que la seconde bombe nucléaire explose sur le Japon, rien que cela…

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C’est alors qu’il va réaliser de la puissance de l’engin qu’il a sous son commandement, une arme secrète permettant de rester furtif et de détecter tous les navires dans un large rayon, grâce à une jeune adolescente d’origine japonaise ayant été entrainée par les Allemands pour devenir cette redoutable arme de combat.
Une chose est sûre, Lorelei est complètement caricatural, pro-japonais, dramatique à souhait, avec des actes de bravoure un peu « floppé » mais il faut l’avouer, heureusement que Koji Yakusho trainait dans le coin pour s’occuper de l’interprétation du capitaine Masami et lui donner une consistance très louable avec de réels cas de conscience.

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Le soucis, c’est la structure du film, trop chapitrée et son style faisant furieusement penser à l’héritage de l’animation, notamment avec le personnage de Paula Atsuko Ebner qui ressemble étrangement à Rei Ayanami de Neon Genesis Evangelion de Hideaki Anno, une relation de l’homme à la machine et de la souffrance physique ressentie à travers le mécha qu’elle dirige, ici transformé en sous-marin tout comme son habit de combat ressemblant fortement à l’apparence de Rei dans l’animé ou encore comme la similitude de Harlock et de Masami dans la série Albator.

Certains apprécieront ces références, d’autres les trouveront trop flagrantes et penseront trouver une pale adaptation, mais de mon coté, même si on est loin de la réussite, Lorelei est un film esthétiquement et idéologiquement intéressant, fantaisiste sans trop en faire, on peut tout de même arriver à s’attacher à l’œuvre.

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Au final, Lorelei est clairement un produit commercial sous ses apparences, beaucoup trop teintées d’effet assisté par ordinateur, parfois bien naïf dans ses dialogues, à la mise en scène tout juste correcte, néanmoins, il y a du bon dans Lorelei, on y retrouve des questions idéologiques et une interprétation de Koji Yakusho très convenable.
Lorelei n’est pas forcément inoubliable mais reste très correct en tant que divertissement à regarder.

Ma note pour ce film : 6,5/10

Résumé
Date de la critique
Titre du film
Lorelei de Higuchi Shinji
Note
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