Crows Zero
Autres Titres : Crows – Episode 0
Titre original : Kurôzu zero
Réalisé par : Takashi Miike
Année : 2007
Pays : Japon
Genre : Action
Durée : 129 mins
Interprèté par
Oguri Shun
Yabe Kyosuke
Yamada Takayuki
Suzunosuke Tanaka
Histoire originale : Takahashi Hiroshi
Scénario : L’entrée des classes au lycée Suzuran est toujours pour le moins fracassante, vu que l’école est réputée le repaire des pires rebuts de la société, sauf que cette année, elle s’annonce encore plus explosive : le gang mené par Tamao Serizawa est sur le point de prendre le contrôle de l’établissement pour la première fois de son histoire. C’est sans compter sur l’arrivée de Genji Takiya, bien décidé à raviver la position à l’actuel leader.
Critique
Après son très moyen Waru en 2006 et avant son très correct Like a Dragon en 2007, le célèbre réalisateur déjanté Takashi Miike s’attaque à l’adaptation d’un manga japonais d’une histoire originale de Takahashi Hiroshi, répondant au nom de Crows Zero et quand on connait ce que donne l’adaptation de manga au cinéma, on pouvait s’attendre à une œuvre horriblement risible et pourtant, Takashi Miike arrive à reprendre les idées maitresses de l’œuvre originale pour nous offrir un film divertissant et on peut le dire, assez réussit dans son genre, avec son lot d’action et ses petits moments de comédie dramatique pour le plaisir des amateurs du cinéma de Miike.
L’histoire de Crows Zero est la suivante, Genji Takaya est le nouveau venu dans le lycée le plus dur qu’il soit au Japon, un lycée où les élèves mesurent leurs réputations à l’aide de leurs poings et où l’enseignement scolaire n’a plus du tout sa place, un lycée surnommé « Le Lycée aux corbeaux » en référence à l’état de désolation des structures du bâtiment et à la tenue des lycéens, que ce soit vestimentaire ou comportemental.
Genji n’est pas arrivé dans ce lycée par hasard, en effet, celui-ci est bien déterminé à accomplir ce que personne à réussit à faire, contrôler entièrement Suzaran, le lycée aux corbeaux en détrônant l’actuel leader à deux doigts de réussir, Tamao Serizawa et pour montrer également à son père qu’il est bien meilleur que lui et qui lui permettra de pouvoir reprendre l’affaire familiale, un syndicat de Yakuza.
Pour réaliser son but, il va devoir suivre certaines règles, celles de monter une armée et surtout franchir les divers grades de cette hiérarchie du contrôle, en défiant le chef de chaque classe, de première année jusqu’à ceux de dernières années. C’est au cours d’une altercation non souhaitée que Genji s’allie à un petit yakuza de bas niveau pour l’aider à accomplir sa mission et en même temps l’ancien rêve de ce yakuza vieillissant.
Takashi Miike réussit sans doute ici, l’une des meilleures adaptations d’un manga depuis ces dernières années.
Aussi divertissant que brutal, Crows Zero mélange une dimension comique discrète et une action rythmée, même si certaines scènes manquent d’un brin de dynamisme, il réussit à nous pondre un film dont les événements se déroulent avant le premier tome du manga, permettant ainsi de se raccrocher de l’œuvre papier sans pour autant en faire une adaptation pure et simple en apportant une certaine fraicheur à son œuvre.
Depuis peu, Takashi Miike joue avec la durée de ses films, entre Like a Dragon et Western Sayuki Django, deux heures deviennent une habitude chez le réalisateur et le spectateur ne retrouve pas forcément toute l’adrénaline de ses premières œuvres, pourtant Miike s’amuse et joue toujours autant avec la dérision, un comique cintré qui commence dès le début du film, avec le duel entre Tamao et sa mini moto et le policier survolté à la conduite nerveuse, tout un décor pour nous mettre dans le bain de cette œuvre dense et originale.
C’est donc dans les quinze premières minutes du film que Miike nous donne l’aperçu de ce que sera son œuvre complète, changement de rythme, utilisation de l’image pour placer les personnages dans leur contexte plutôt que des explications sonores, un raccourcissement des scènes d’actions pour faire exploser l’adrénaline de l’action, un tout qui procure une certaine énergie à Crows Zero, mélange d’action et de comédie.
Miike joue également sur la violence de Crows Zero, ici, celle-ci n’est pas une simple violence bestiale, mais une violence bien plus fine, teintée d’amour et de respect, symbole d’un combat pour la vie à l’image du combat que mène l’ami de Tamao sur la table d’opération d’hôpital ou la résolution du yakuza de mener à présent sa vie d’homme et de faire face aux choix de ces décisions.
Au final, Crows Zero est un film assez énervé, innovant dans sa réalisation et dans sa gestion sonore, toujours menée par une narration plus visuelle que sonore, un détonant mélange et une impressionnante galerie de personnages colorés, notamment celui de Genji qui arrive à convaincre dans son rôle de conquérant, Takashi Miike réussit donc après un convaincant Like a Dragon, également une adaptation d’un jeu de Sega, a adapter l’un des mangas les plus populaires au Japon, sans jamais tomber dans la facilité et surtout, sans décevoir son public et les amateurs de l’œuvre papier et rien que pour cela, Takashi Miike mérite le respect, même si, à vrai dire, je n’ai pas franchement cautionné ses premières œuvres, parfois trash et sans aucun fond réel, ici Miike se rattrape et nous prouve qu’il est toujours autant capable de faire de belles œuvres, lorsqu’il s’en donne la peine.
Bonjour,
Si j’ai regardé Crows ne n’est pas pour le manga (que je n’ai jamais lu d’ailleurs) ou Miike Takashi (Crows Zero est le 1ère film que je vois du réalisateur) c’était pour Oguri Shun : j’adore les dramas et j’ai pu l’apprécier dans Hana Yori Dango, Hanazakari no Kimitachi e et Binbo Danshi.
J’ai l’ai encore plus apprécier dans Crows Zero, il passe de la tv au ciné et ça lui va bien!
Mais j’aime encore plus Yamada Takayuki dans le rôle de Serizawa, je trouve qu’il est charismatique! Je ne l’avais pas reconnu au début car il a un look bien différent de celui des dramas.
J’ai aimé le fait que l’humour ne soit pas laissé de coté dans ce film et j’ai adoré l’OST (j’ai découvert Asai Kenichi!) et le début du film donne le rythme avec la chanson des Street Beats, l’ambiance, les personnages.
J’espère voir le 2nd volet et qu’il sera à la hauteur du 1er.
[Félicitation pour votre site, très enrichissant! Il y a trop peu de films asiatiques qui sortent en France, c’est bien dommage!]
C’est amusant de voir ce parallèle se faire entre le drama et le cinéma japonais.
Comme quoi, l’un peut amener à l’autre, pour ma part, je n’ai jamais été tenté par les dramas, surement en pensant que ce genre n’était pas aussi profond que le cinéma, chose que je suis a peu près sur du contraire.Néanmoins, je n’ai jamais tenté l’aventure. Effectivement, j’espère également voir le second volet en espérant être également autant surpris. Merci pour les compliments sur mon site, j’essaye de m’appliquer à sa réalisation dans un univers o la concurrence est tout de même assez rude et je suis également d’accord que trop peu de films asiatiques sortent en France, mais en même temps, c’est quelque peu normal, le public français n’est pas assez nombreux et un grand nombre de petits éditeurs n’arrivent pas à joindre les deux bouts, notamment sur les sorties en DVD et fatalement, ça n’aide pas à promouvoir le cinéma asiatique.Espérons qu’un jour ceci soit amené à changer.
Salut! ^^
Je parcours ton forum et je tient a te féliciter et te remercier pour ton travail! Vraiment très agréable a lire tes critiques, bien construites ect … j’adore!^^
Pour ma part, j’ai aussi commencer par les dramas il y’a un peu plus de 2 ans (j’avais 16 ans ^^) et je doit avouer que ta crainte par rapport a la profondeur des dramas est fondée, il est certain que les dramas sont légers, le plus souvent sur le thème du lycée + autre chose, mais il y’en a qui te marqueront je pense (je te conseil fortement Ichi Rittoru no Namida qui m’a fait pleurer!^^)
Après je me suis intéressé plus généralement au cinéma asiatique, notamment avec Crows Zero que j’ai trouver excellent! (et ta critique ci-dessus représente assez bien ma pensée du film ^^) (et oui pour les même raison, si le film a autant marcher je pense que c’est plus dû a la présence de Shung Oguri ou Yamada que a Takashi Miike qui a fait d’autres très bon films mais …. plus bizarres on va dire :p) Et par la suite j’ai laissé tombé les dramas donc … que je trouvait trop superficiels justement, de temps en temps je regarde un drama très prometteur mais sans plus, par contre niveau film j’essaye de découvrir le maximum de réalisateurs, et j’ai été bien content de découvrir certains comme Sono Sion (avec Hazard et Strange circus surtout) ou encore Kim-Ki Duk (Locataires *___*) Wong Kar Wai, Park Chan Wook, Isao Yukisada ect …
et je continue a en découvrir a travers ton site! ^^
Bonjour Kamal,
Tout d abord, merci pour les encouragements, remerciements et félicitations.Je suis toujours content de savoir que mon travail apporte quelque chose à certains de mes lecteurs, il est vrai que je fais çà par plaisir, mais c’est toujours agréable de savoir que ses efforts sont appréciés.
Concernant les Dramas, je suis sur que certains sont de qualité, mais c’est le concept même que je n’apprécie pas.A choisir entre un film et un drama, je n »hésiterai jamais.La durée, le niveau des acteurs, de la réalisation, de la bande sonore, etc…est que trop rarement au même niveau qu’un film.
J’espère que tu découvrira certains films à travers mon site.N’hésite pas si tu souhaite trouver réponse à certaines questions.
Hello, merci beaucoup pour ce résumé super bien construit et qui décrit bien l’histoire ^^ A voir, vraiment magnifique, le réalisateur a réussi à alterner humour, pleurs, joies, peurs, révolte… Perso moi j’étais vraiment à fond dedans. ;)