Little Deaths

Little Deaths
2011 | Grande-Bretagne | 101 mins | Horreur Expérimentale | Un film de Sean Hogan, Andrew Parkinson et Simon Rumley
Scénario : Little Deaths est une étude fascinante des manipulations émotionnelles et des différentes formes d’addiction, de la drogue à la dépendance affective. Mélange artistique d’idées transgressives et de visuels minimaux et réalistes des films indépendants britanniques, chaque segment est une assertion esthétique unique qui se nourrit et s’abreuve cependant de sa cohorte, pour former un tout d’une impressionnante cohésion…

Critique

Par l’intermédiaire de Emylia, j’ai eu l’occasion de voir Little Deaths, un DVD regroupant trois moyens métrages sur le thème de l’horreur. Mais attention, je ne parle pas d’horreur classique, je parle ici, de l’horreur malsaine, de celle qui vous dégoute légèrement lorsqu’elle s’affiche à vous. On commence ce triptyque avec House & Home de Hogan, qui centre son histoire sur un couple, constitué de Richard et Victoria, dont leur relation semble défaillante lorsqu’on les aperçoit dans leur lit. Ils font allusion à une activité commune que l’on ne connait pas encore, mais qui semble être plutôt malsaine. Cependant, aux premiers abords, cette activité semblerait être lié à faire plaisir à son prochain, en invitant régulièrement un sans-abri, partager un repas et l’hospitalité de leur maison. C’est un jour que Richard rencontre Sorrow, une jeune SDF qui partagera le repas avec eux. Mais finalement, le repas ne se déroulera pas comme prévu et l’activité secrète du couple rentrera en action pour nous dévoiler toute sa perversité. Cette partie est sans aucun doute, la moins intéressante des trois, mais n’est pas non plus inintéressante.

Puis on enchaine Little Deaths avec Mutant Tool, le second moyen-métrage, qui nous présentera les activités d’un certain Dr. Reece. Il fera appel à un nouveau cobaye, Jen, une ancienne prostituée qui peu à peu arrive à se détacher de sa vie de junkie et à se libérer de son petit ami, étant son ancien mac. Le Dr. Reece va lui prescrire un nouveau traitement très efficace pour lutter contre ses rechutes. Cependant, les effets secondaires sont assez présents. Que cache ces nouveaux médicaments ? Pour ma part, j’ai bien aimé cette partie, le retournement de situation est bien mené, l’intrigue est intéressante.

La dernière partie de Little Deaths, intitulée Bitch, est sans aucun doute, l’histoire racontée le plus naturellement des trois, suivant un style narratif traditionnel, mais qui provoque un sacré coup de poing en fin de métrage. On y suit, Pete et Claire, un couple ayant une relation peu orthodoxe. Au début, on ne connait pas à quoi correspond le titre « Bitch« , puis on se rend compte de sa représentation. On se rend compte que Pete et Claire joue à un jeu, échangisme, déviance sexuelle, jusqu’au jour où les choses changent dans un final choquant, cruel et dévastateur. Cette dernière partie est vraiment très intéressante à voir.

Au final, Little Deaths est visuellement interessant, chaque petite vignette propose quelque chose de différent et au design singulier. Je pensais avoir affaire à un n’ième film d’horreur sans saveur, résultat, j’ai eu le droit à un condensé d’idées intéressantes qui selon moi, serait dommage de rater pour ceux étant prêt à voir du trash, du pervers et tout ce qui entoure ce domaine si particulier.

Informations DVD de Little Deaths | Éditeur : Emylia | Audio : Français DD & DTS 5.1 et VO avec sous-titre français
Résumé
Date de la critique
Titre du film
Little Deaths de Sean Hogan
Note
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