L'Homme de la rue
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L’homme de la rue

Meet John Doe | 1941 | Drame | 122 mins | États-Unis | Un film de Frank Capra | Avec Gary Cooper, Barbara Stanwyck, Edward Arnold, Walter Brennan, Spring Byington, James Gleason et Gene Lockhart

Scénario de L’homme de la rue

Un homme a besoin d’argent, on lui confie la mission de se mettre dans la peau de John Doe, un inconnu qui souhaite se suicider en signe de protestation le soir de Noël…

Critique de L’homme de la rue

Impossible de ne pas aimer L’homme de la rue de Frank Capra, un film tellement humain qu’on ne peut pas passer à coté de celui-ci. Tout commence dans les murs d’un grand journal New-Yorkais venant d’être racheté avec une journée de licenciement important dans le personnel présent. Parmi ceux là, Ann Mitchell, interprétée par Barbara Stanwyck, qui se fait elle aussi gentillement remerciée pour son travail accompli. Elle doit pourtant écrire un dernier article avant de prendre son chèque et décide alors, de rédiger une lettre d’un certain John Doe (l’inconnu) qui prévoit de se suicider le soir de Noël pour protester contre la société et ses injustices. Quelques jours plus tard, l’article est publié et créer un véritable événement à l’ampleur démesurée. La population se passionne pour ce Mr John Doe, qui en réalité, n’est qu’une invention de toute pièce de Ann Mitchell. Pourtant, çà marche, elle récupère ainsi son poste et se voit chargé de faire continuer le phénomène pour que le journal génère de plus en plus d’impression et par conséquent de ventes, le tout pour venir à bout de l’autre journal, lui faisant concurrence.

Pour crédibiliser leur histoire, le journal fait appel à un vagabond pour entrer dans la peau de John Doe, un homme qu’il pourrait facilement manipuler. C’est donc Gary Cooper, dans son rôle de John Willoughby, qui s’y colle. Au début, on lui demande simplement de rester dans une chambre d’hôtel, le temps que l’histoire se tasse, puis changement de situation, John Doe devient un homme de public et le journal le pousse à passer à la radio. Le phénomène prend de plus en plus d’ampleur dans le pays et John Doe devient un symbole de tous les opprimés des États-Unis.

L’homme de la rue est surement l’une des pus belle œuvre de Frank Capra, il représente clairement les fondements du cinéma du cinéaste. En effet, Capra a toujours cherché à défendre les faibles et à proposer des films humanistes. Dans l’homme de la rue, le cinéaste y fait un véritable portrait d’un pays d’époque et surtout sur l’omniprésence de la presse et ses dérives de manipulation de l’audience. John Doe d’ailleurs, se voulant détacher de la société devient à son insu, un pantin de la celle-ci. Représentant des millions d’hommes comme lui, il n’est finalement qu’un simple mirage, pourtant petit à petit, John Doe commence à croire à ses propres propos, tout du moins, pendant un temps.

Si l’on devait noter une chose primordiale sur ce film, c’est qu’il est cynique mais pourtant loin d’être irrattrapable. Pour Capra, L’homme de la rue remet clairement en cause, les fondements de la société capitaliste, une société à la recherche d’argent sans se préoccuper des plus opprimés. La presse tient ici un rôle trop important, presque une attitude de dieu vivant, capable de faire changer un pays tout entier ou de détruire un homme en quelques lignes sur un papier froissé. L’homme de la rue est certes, un film assez noir pourtant Frank Capra ne néglige pas d’apporter sa touche final, une touche optimiste digne du cinéaste. Bien entendu, un film à voir si vous êtes friand du bon cinéma américain.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
L'homme de la rue de Frank Capra
Note
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