I Flunked But…
Aka : Rakudai wa shita keredo | 1930 | Japon | Comédie | Un film de Ozu Yasujiro | Avec Aoki Tomio, Saito Tatsuo, Futaba Kaoru, Tanaka Kinuyo et Ryu Chishu
Scénario de I Flunked but…
Un étudiant n’arrive pas à obtenir son diplôme dans un contexte de crise économique et de chômage endémique. Il décide qu’il vivra aux crochets de ses parents…
Critique du film I Flunked but…
I Flunked But… est encore l’un des rares films de Ozu Yasujiro que je n’avais pas encore vu, je crois d’ailleurs que j’arrive aux termes de sa filmographie disponible avec des sous-titres anglais ou français, triste nouvelle tout de même lorsque l’on sait l’immense talent de ce dernier et la qualité de ses nombreux films. Avec I Flunked But…, Ozu Yasujiro nous offre une œuvre muette plutôt courte mais condensé avec un humour toujours aussi burlesque et efficace, un comique de situation, à la manière du théâtre, comme il fait plaisir à voir. C’est par l’intermédiaire de quelques jeunes gens qui interprètent de manière très efficaces les rôles qu’on leur à confiés à savoir celui d’être des étudiants quelques peu rebelles et mauvais élèves qui cherchent à obtenir leur diplômes par tous les moyens de triches possibles. D’ailleurs, le film commence très rapidement dans cette optique, durant un examen où certains personnages se dégagent du lot et tente de ruser pour le réussir, des scènes muettes où la concentration du spectateur est décuplé et fatalement nous absorbe par ses images.
Aucun doute qu’ Ozu en 1930 était déjà un réalisateur à talents car sous les traits d’une comédie burlesque, il dénonçait de réels problèmes socio-économiques. En 1929, situation économique de crise, I Flunked But… nous montrait déjà les problèmes de travail, car en effet, une fois une majorité d’élèves diplomés, ces derniers ne trouvaient pas de travail et regretter presque l’époque où ils étaient encore élèves insouciants. On remarque avec I Flunked But… une présence important de l’occidentalisation, entre quelques affiches de cinéma américain et un étrange manque d’univers Japonais comme on sera habitué à le rencontrer tout au long de sa carrière. I Flunked But… est finalement un film attachant avec un rythme jamais en manque d’imagination, sans une pointe de lassitude et nous laisse en mémoire, un petit sourire en coin qui nous rappel à chacun une époque d’insouciances même encore aujourd’hui, en 2010. I Flunked But… reste un film d’actualité, pourtant celui-ci a été réalisé il y a 70 ans de cela, une raison incontestable de découvrir ou redécouvrir ce réalisateur talentueux et souvent trop méconnu du public alors que ce dernier a plutôt bien été représenté par nos éditeurs français en sortie DVD et autres manifestations autour du cinéma Japonais.
