Red Peony Gambler

Red Peony Gambler Cover

Titre original : Hibotanbakuto
Autre titre : Lady Yakuza
Réalisé par : Yamashita Kosaku
Année : 1968
Pays : Japon
Durée : 98 mins
Genre : Ninkyo/Yakuza

Interprété par

Junko Fuji
Minoru Ohki
Ken Takakura
Tomisaburo Wakayama

Scénariste : Suzuki Norifumi

Scénario : Le premier épisode de la série Red Peony Gambler, une femme yakuza tatouée…

Critique

Avant de réaliser Dasso Yugi en 1976 et Purple Hood : The Secret of the Gold en 1982, Yamashita Kosaku réalisait déjà le premier opus de la série Red Peony Gambler, interprété par la belle Junko Fuji, qui à fait le véritable succès de celle-ci.
Tant que cette dernière était présente, la série typique du genre Ninkyo avait rencontré un grand succès au Japon.

Une fois qu’elle avait quitté la série, le genre du Ninkyo a cruellement décliné alors qu’en même temps, Kinji Fukasaku était en train de réécrire les règles du Yakuza-Eiga.
Mais il est vrai qu’aussi longtemps que Fuji était présente, la série fut l’une des plus enrichissantes pour les studios de la Toei sous la production de Koji Shundo.

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Red Peony Gambler débute avec une introduction de Ryuko Yano, interprété par Junko Fuji, plus connue sous le nom de Oryu, The Red Peony.
Cette introduction a toujours été présente dans le genre du Ninkyo-Eiga, mais dans Red Peony Gambler, celle-ci est amenée à ses extrêmes, Oryu est assise, seule sur un fond rouge, tête face à la caméra comme si elle s’adressait directement au spectateur du film.

Alors qu’elle joue, Oryu est témoin d’un litige entre Fujimatsu, un parieur du clan Kumatora et Ebimasa du clan Takehana.

Fujimatsu affirme que la partie a été truquée, mais lorsqu’il tente de le prouver, Ebimasa triche à nouveau et Fujimatsu passe alors pour un menteur, avant que Oryu vienne à son secours en révélant le subterfuge.

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Certes, ce premier épisode de la série des Red Peony Gambler n’est pas exempté de quelques défauts.
Quelques excès d’interprétation des seconds rôles, certaines longueurs dans les sous-intrigues et un usage trop poussif des ralentis, notamment lors des flash-back.

La mise en scène n’a vraiment rien de renversant, mais les scènes de combats sont plutôt efficaces et classiques sans appliquer trop de découpages, grâce également au jeu des acteurs.

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Le scénario est lui signé de la main de Suzuki Norifumi, qui donne bien le caractère du personnage d’Oryu pour les épisodes à venir.

On découvre ainsi cette femme, prête à s’engager dans le mariage qui décide de dissoudre son clan et de quitter sa vie de femme rangée pour devenir cette yakuza errante à la recherche de l’assassin de son père.
Entre désirs des hommes en tant que femme et pouvoirs en tant que chef de clan, elle n’hésitera pas à refuser le commandement et à mettre les hommes face à leurs responsabilités.

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Certes, le premier épisode de cette série aurait pu apporter quelque chose de plus prenant, mais il a le mérite de poser les bases du personnage d’Oryu, ainsi que quelques personnages secondaires, qui pourront ainsi devenir bien plus impressionnants dès le second épisode de la série.

On retiendra donc pour ce premier volet, des acteurs sympathiques, Ken Takakura et Tomisaburo Wakayama, des combats à l’arme blanche agréable, un score revenant sans cesse et un film entre le Yakuza et le mélodrame.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
Red Peony Gambler de Yamashita Kosaku
Note
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