Tokyo 1958

Tokyo 1958
Japon | 1958 | Court-Métrage | 24 mins | Un film de Hiroshi Teshigahara
Scénario : Portrait de Tokyo très journalistique, à la manière de l’époque.

Critique

Entre son court-métrage Ikebana en 1956 et la première partie de son documentaire Jose Torres en 1959, Hiroshi Teshigahara collabore avec huit autres réalisateurs pour amener un nouveau genre de documentaire au style frais, sur la ville de Tokyo de 1957-1958, lorsque celle-ci possédait plus de 8 millions et demi d’habitants et fût la plus grande ville du monde.

Véritable documentaire de l’époque, que ce soit au niveau de son style ou de sa manière d’être présenté, Tokyo 1958 nous relate la vie de l’époque, ses dérives et ses mœurs, un Tokyo présenté aux occidentaux sous un certain jour, sous son aspect économique, avec le développement de ce dernier dans un pays qui semble plein d’avenir, une ville grouillante d’activité, gigantesque où les gens et les voitures se croisent et s’entrecroisent, un mélange de tradition et de modernisme, souligné par le réalisateur et sa comparaison des ouvriers du bâtiments aux samouraïs.

On aperçoit des femmes faire des démonstrations de maquillages ou encore une jeune femme gagner un concours de rock n’ roll que l’on suit jusqu’à chez elle avec son prix à la main, mais aussi, la visite de Ginza durant le réveillon de Noël, avec ses bars et ses nightclubs illuminés, jusqu’à rejoindre l’autel de Meiji pour le nouvel an, le tout teinté de petites touches surréalistes ajoutant un certain ton comique et une énergie au documentaire Tokyo 1958.

Au final, Tokyo 1958 montre déjà les problèmes de société d’aujourd’hui, la consommation et sur-consommation, la recherche de reconnaissance et les problèmes d’écologie qu’engendre les mégalopoles, une vision intéressante d’un Japon au bord du changement décrit par Teshigahara.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
Tokyo 1958 de Hiroshi Teshigahara
Note
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