Lady Musashino

Lady Musashino Cover

Titre original : Musashino fujin
Titre français : La Dame de Musashino
Réalisé par : Kenji Mizoguchi
Année : 1951
Pays : Japon
Durée : 88 mins

Interprété par

Tanaka Kinuyo
Yamamura So
Mori Masayuki
Shindo Eitaro
Sengoku Noriko

Compositeur : Hayasaka Fumio
Scénariste : Yoda Yoshikata

Scénario : Madame Yuki, épouse d’un obscur professeur, souffre profondément de l’ennui dans sa petite ville au milieu de la société d’après guerre. Elle s’acharne à conserver la propriété de son père et s’éprend d’un jeune cousin…

Critique

Entre Mademoiselle Oyu en 1951 et La Vie d’Oharu femme galante en 1952, Mizoguchi réalise Lady Musashino, un film adapté d’un roman de Shohei Ooka, qui traite de la vie d’une jeune femme au sortir de la guerre.

Ce qui marque le plus avec Lady Musashino, c’est que ce film n’appartient à aucun des deux gros courants du cinéaste dans ses domaines de prédilections, le mélodrame en costumes et le drame social contemporain.

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Bien évidemment, on retrouve dans le scénario de Lady Musashino, la question souvent abordée de la condition de la femme, qui parcours la grande majorité des œuvres du cinéaste est toujours présenté, mais moins prononcée, c’est surtout de grandes questions culturelles d’après-guerre qu’il est question dans Lady Musashino.

Entre un homme pitoyable, fasciné par un Musashino traditionnel qui tent à disparaitre dans la modernité de Tokyo, recherche absolue du respect des traditions devenues obsolètes, tout en cherchant a transgresser la tradition par amour pour une jeune femme, qui elle cherche à tout prix, à les respecter.

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Au contraire, l’instituteur, le mari de Michiko, est un amoureux de Stendhal et de la description des aventures folles de ces héros, personnage occidentalisé, se révèle, en réalité, jaloux des infidélités envisageables de sa femme, alors que celui-ci cherche à conquérir le cœur d’une autre femme sans aucun scrupule.

Du côté des femmes, c’est le personnage de Michiko, qui représente sous les traits de Tanaka Kinuyo, la femme fidèle aux traditions.

Celle-ci est mariée à un homme qu’elle n’aime absolument pas et refuse l’amour du jeune cousin, allant jusqu’à se sentir coupable de cet état de fait.

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Mais Lady Musashino n’est pas aussi grand que la plupart des œuvres de Mizoguchi.
Il est vrai que le cinéaste n’a pas son pareil pour dépeindre la vie de femmes en opposition à l’ordre patriarcal, mais ici dans Lady Musashino, il ne va pas au bout des choses et reste trop distant par rapport à ce qu’il met en scène.

Même si certaines scènes touchent un certain état de grâce, l’ensemble n’est pas à la hauteur de ses plus grandes réussites cinématographiques.

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Au final, Lady Musashino est davantage une curiosité du cinéaste qu’une réelle oeuvre à garder en mémoire dans la filmographie de Mizoguchi.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
Lady Musashino de Kenji Mizoguchi
Note
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