La Forêt Oubliée

La Forêt Oubliée
Aka : La Forêt oubliée | 2005 | Japon | 93 mins | Fantastique | Un film de Kohei Oguri | Avec Asano Tadanobu, Tanaka Yuko, Sakamoto Sumiko, Okubo Taka, Nishina Takashi, Nakajima Takashi, Nakajima Tomoko, Hidari Tokie et Sakata Akira

Compositeur : Arvo Pärt | Scénariste : Sasaki Tsukasa & Kohei Oguri | Production designer : Koichi Takeuchi | Directeur artistique : Yokoo Yoshinaga | Monteur : Ogawa Nobuo | Directeur Photo : Teranuma Norio

Scénario : Une petite ville d’une région montagneuse. Lycéenne, Machi n’a pas encore trouvé sa voie. Un jour, elle s’amuse à inventer des histoires fantastiques avec ses copines : chacune à sa manière poursuit ces récits imaginaires qui tissent entre elles un lien invisible. Les adultes évoluent dans un monde parallèle : eux ont fait leur vie et sont plongés dans les réalités du quotidien….

Critique

Kohei Oguri n’est pas un réalisateur comme les autres, plus d’un sera perdu lors de la découverte de l’un de ses films et ça pourrait être le cas avec La Forêt oubliée, qui n’hésite pas à naviguer entre l’univers réel et onirique sous appel de concepts abstraits et de longs plans fixes, tel un regard qui se pose sur la société pour mieux l’observer. Pour ma part, je suis un grand adepte des films contemplatifs lorsque l’ambiance est vraiment travaillée, tout le monde sait que j’ai littéralement adoré The Last Life in the Universe pour ce côté là, c’est donc un plaisir pour moi de voir ce genre d’ouvrage. Ici avec La Forêt Oubliée, à la différence près est que l’univers fictionnel se mêle à une certaine réalité sans pour autant marquer explicitement la séparation entre les deux.

Très rapidement, on entre dans un univers mêlant réalité et fiction, le manga pour venir peu à peu à une description du quotidien à travers des touches irréelles, que ce soit au niveau de la photographie, mais également sur le point de la narration et sur les jeux d’apparence. Dur de ne pas se rappeler de cet effet visuel d’une baleine sur une flaque d’eau qui s’avère être en réalité, le reflet d’une peinture sur un camion. Il est clair que ce qui marque le plus dans La Forêt Oubliée de Kohei Oguri, c’est l’ambiance qu’il s’en dégage, on se sent dans une sorte de flottement qui nous transporte dans un voyage onirique connu et rassurant tel que l’environnement de la famille, mais également un peu plus abstrait et lointain, comme les chameaux ou les arbres enterrés. D’ailleurs, la construction de son récit est à l’image de l’ambiance du film, on passe d’une scène à l’autre sans avoir directement un lien de transition, à la manière de la narration d’un rêve se faisant par fragments de souvenirs.

Du côté de la réalisation de La Forêt Oubliée, Oguri Kohei n’hésite pas à user de plans fixes et lointains comme pour inscrire ce qu’il filme à un ensemble, la nature et l’homme. Ce dernier n’est pas davantage mis en avant que la nature qui l’entoure. Le tout est filmé et non pas les hommes seulement. D’ailleurs, en fin de métrage, la nature semble reprendre son droit, par cette forêt ensevelie et gigantesque transformant l’être humain en simple fourmi du monde. Dommage finalement que le trop-plein d’effets narratifs vient parasiter le déroulement du scénario, car parfois, il en devient difficile à suivre sans décrocher quelques instants. Une meilleure gestion de la trame scénaristique aurait pu lui conférer une plus grande efficacité. Quoi qu’on en dise, La Forêt Oubliée de Oguri Kohei n’en est pas moins intéressant et invite sans aucun doute au voyage de la pensée…

Informations DVD de La Forêt Oubliée | Editeur : Aventi | Zone 2 – DVD9 | Japonais 2.0 – Sous-titres : Français | Format 1.66 – 16/9 compatible 4/3
Résumé
Date de la critique
Titre du film
La Forêt Oubliée de Kohei Oguri
Note
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