La flûte de roseau
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La flûte de roseau

La flûte de roseau

aka : Mest | 1989 | Kazakhstan | 96 mins | Drame | Un film de Ermek Shinarbaev | Avec Aleksandr Pan, Valentina Te, Kasym Zhakibayev, Lyubov Germanova, Oleg Li et Juozas Budraitis

Scénario de la flûte de roseau

Dans un temps ancien, un roi coréen veut élever son jeune fils turbulent et joueur dans la tradition guerrière. Arrivé à l’âge adulte, le prince est devenu un monarque fier de sa toute-puissance et de son autorité. Alors que le jeune roi est sur le point d’exécuter l’un de ses hommes, son ami d’enfance devenu poète lui conseille de suspendre cette exécution. Ce dernier, mal à l’aise dans cet environnement violent, décide de quitter le royaume pour retrouver l’inspiration…

Critique de La flûte de roseau

Aujourd’hui, je viens vous conter une histoire issu de l’esprit d’un réalisateur du Kazakhstan, Ermek Shinarbaev, un nom qui ne doit pas vous dire grand chose, rassurez vous, moi non plus. Et pourtant, par l’intermédiaire de Carlotta, j’ai eu l’occasion de visionner « La flûte de roseau » dans sa version restaurée par la World Cinema Foundation. Tourné en pleine perestroïka sur un scénario du grand écrivain russe d’origine coréenne, Anatoli Kim, La Flûte de roseau, est un film intemporel, pourtant, celui-ci n’est pas si vieux, 1989 reste encore aujourd’hui proche de nous et pourtant, ce dernier semble si lointain.

Dans La Flûte de Roseau, On nous parle de vengeance, celle d’un homme qui cherche le meurtrier de sa petite fille, en 1915, en Corée. Mélange cinématographique entre le conte, la légende, le drame, le quasi-fantastique, on est clairement loin de tout et on le ressent fortement. Mais finalement, nous ne sommes pas si loin que celà de la réalité, car sous ses airs d’histoire ancienne, se cache une dure réalité, celle de la seconde guerre mondiale où des milliers de coréens furent chassés de l’Extrême-Orient russe vers le Kazakhstan.

C’est sous les traits d’un jeune garçon, mis au monde dans un seul but, venger la mort de sa demi-soeur de l’homme qui l’a assassiner plusieurs années auparavant, afin d’apaiser la souffrance de son père. La flûte de Roseau est un drame universel où la vengeance est personnifiée par Sungu, ce jeune garçon ne vivant que pour une seule raison. Celui-ci s’est fait raison sur son objectif, jusqu’à lutter contre les tentations du monde.

Accompagné d’une bande-son très particulière, le film navigue entre le malaise et le bien être, dans une composition maitrisée, épurée où l’ellipse prend tout son sens. C’est au fur et à mesure de l’avancement de l’histoire, que le film se teinte d’une emprunte poétique mais également très sombre.

Difficile de conseiller La Flûte de Roseau, car celui-ci s’adresse essentiellement à ceux dont le cinéma reflète bien plus qu’un simple passe-temps. Si vous êtes prêt à vous investir dans du vrai cinéma, alors n’hésitez pas devant une telle œuvre, rare et atypique.

Informations DVD | Audio : VO sous-titré Français | Format 1.33 et 1.66 respectés (4/3 & 16/9) | Bonus : La Force de la poésie (Interview réalisateur de 29 mins) & La restauration (2 mins) | Plus d’informations sur le site de Carlotta

Résumé
Date de la critique
Titre du film
La Flûte de roseau de Ermek Shinarbaev
Note
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