Helpless

Helpless
Japon | 1996 | Drame | 80 mins | Un film de Aoyama Shinji | Avec Asano Tadanobu, Mitsuishi Ken, Saito Yoichiro, Suwa Taro, Isayama Hiroko et Tsuji Kaori

Compositeur : Aoyama Shinji | Scénariste : Aoyama Shinji | Directeur artistique : Isomi Toshihiro

Scénario : Lorsque Yasuo sort de prison, il ne veut pas croire à la disparition de son gang de yakusa et à la mort du chef. Confiant sa soeur attardée et un sac au contenu mystérieux a Kenji , jeune homme ami de Yasuo, il commence une ballade meurtrière à la recherche de son chef. Cependant, Kenji doit retrouver Yasuo pour le dîner…

Critique

Helpless, un terme signifiant « sans défense » ou encore « Impuissant » voir même de manière plus générale, « sans espoir« , mais c’est surtout un film de Aoyama Shinji, un de ses premiers films. Ce n’est pas un grand film, mais il représente une certaine génération et surtout un certain courant du cinéma Japonais, le cinéma d’auteur.Avant d’être reconnu avec son film Eureka, Shinji Aoyama tentait déjà de transposer son univers calme et si particulier à l’écran, dans une œuvre particulièrement contemplative, pratiquement à l’image d’un road-trip admiratif et nihiliste. Tout d’abord, on a le droit à Asano Tadanobu et son regard posé, parfois inquiétant, qui ici, était encore bien jeune.Loin d’être déjà ancré dans son interprétation de ce personnage au visage impassible, il n’était pas encore le grand acteur que l’on connait aujourd’hui et pourtant à l’époque, Shinji Aoyama décidait de le choisir.

Shinji Aoyama cherche ici avec Helpless à nous montrer une génération japonaise ayant évolué dans une société où l’économie était au plus bas, cette période des années 90, difficilement descriptible, sans réel repère historique et surtout dans un cadre politique quasi-inexistant. C’est donc une thématique de génération perdue et sans avenir que Aoyama choisie pour accompagner Helpless. Cette génération quasi muette où leur regard en dis long sur leur vécu, créant ainsi cette ambiance à la fois reposante, mais également inquiétante.Pourtant, un problème subsiste, Shinji Aoyama ne maitrise pas encore son rythme et fatalement amène des longueurs difficilement ingérables.Alors, certes, le film n’est pas non plus, un summum de la lenteur cinématographique, mais certains éléments ne marchent pas vraiment. Notamment ces répétitifs intertitres indiquant l’heure de la journée, comme pour donner un semblant de réalité. Au final, peu de choses à dire sur Helpless, simplement qu’il est le témoin d’une génération Japonaise des années 90 et historiquement, le premier film d’un réalisateur reconnu.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
Helpless de Shinji Aoyama
Note
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