Detroit Metal City
Compositeur : Hattori Takayuki
Critique
Je n’ai pas d’amis, car je l’ai est tous tué, je n’ai pas de copine, car je l’ai également tuée, j’ai tué toute ma famille, je suis un vrai démon…Bienvenue dans Detroit Metal City, un film purement à prendre au sixième degré, très caricatural et pourtant capable de nous offrir une morale acceptable, car si j’étais réticent à le voir, finalement, je n’en suis pas déçu un instant, Detroit Metal City est un bon film, une fois de plus servi par une interprétation très convaincante, cette adaptation du manga de Kiminori Wakasugi dont le personnage principal Sôichi Negishi, un jeune garçon qui aime la délicatesse et la pop suédoise avec comme slogan dans la vie, No Music No Dream va devenir malgré lui, le chanteur-guitariste d’un groupe de Death Metal intitulé DMC (Detroit Metal City) et va alors tenter de vivre cette double vie, qui bien évidemment, n’arrive pas à assumer et gère difficilement cette situation.Ce personnage, c’est Matsuyama Kenichi qui l’interprète, ridiculement impressionnant, à l’image d’un Maiko Haaan!, niais, tête à claques, mais tellement humain.Pourtant, j’ai lu de nombreuses critiques pas franchement clémentes à l’égard de Detroit Metal City, je pense que le spectateur joue beaucoup à ce que le film soit apprécié ou pas, car il ne fait pas dans la demi-mesure et joue pleinement de son ridicule, le résultat dépendra donc de la capacité du spectateur à accepter cet univers et même l’ensemble de la réalisation sous peine de n’apprécier absolument pas le film de Lee Toshio.
Detroit Metal City sera pour certains un dur moment, une douleur incalculable au cerveau, une torture sans fin pour vos oreilles et pour les autres, un amusement de tous les instants, car entre la pop suédoise qui ferait aboyer sans fin plus d’un chien et ce Death Metal, hilarant au possible ne sera pas du goût de chacun, tout est dans l’excès, il n’y a aucune demi-mesure, en somme, on gerbe ou on s’éclate, c’est un peu ainsi que l’on peut résumer ce qu’on ressent avec Detroit Metal City.Dans l’œuvre de Toshio Lee, les amateurs de Death Metal sont caricaturés en fils de Satan, débile à souhait, arrivant à justifier tout acte de Sir Krauser, chanteur du groupe DMC et de l’autre, les efféminés, amateur du pop suédoise, de pull sur les épaules, des petites fleurs dans les prés, d’une bonne tasse de thé, c’est typiquement ce que certains appelleraient des raccourcis et de la sectorisation d’individus, mais ici, on accepte cette caricature de bas étage, on la soutient même, car Detroit Metal City n’est jamais sérieux et c’est cela que certains n’arrivent pas à accepter, de se laisser aller à la stupidité la plus complète, à la niaiserie la plus infâme, car ici, le gag n’est pas dès plus recherché, mais plutôt proche des pâquerettes, qu’importe, on adore.Le cabotinage est ici à son comble, c’est extrême et au final, on en veut toujours plus.
Je dois l’avouer, je n’aime absolument pas, le Death Metal ni la Pop et pourtant, j’ai vraiment passé un agréable moment avec Death Metal City, digne des plus débiles dessins animés, le personnage de Ken’ichi Matsuyama est torturé à l’extrême, le final est sympathique, mais fera sourire les admirateurs de Gene Simmons, ancien membre du groupe Kiss, moi qui ne le connais absolument pas, je n’ai pu rien en dire, simplement que Death Metal City m’a bien amusé et que j’en redemanderai bien encore un morceau, je regarde parfois tellement de films sérieux que j’en oublie parfois que les films les plus stupides ne sont pas moins intéressants.A vous de vous faire votre propre idée, mais une chose et sure, soyez prêt à tout accepter sous peine de passer un triste moment devant Death Metal City.
httpv://www.youtube.com/watch?v=H4rC0VdbE2c
Film a la sauce manga powa avec un humour assez décalé un bon petit film on
Point négatif on aurait envie que cela continue =)
J’ai regardé l’animé avant le film, et heureusement que je n’ai pas fait l’inverse, je n’aurais probablement pas aimé Detroit Metal City sans cela.
Il est vrai que le côté extrême peut choquer, tant on passe de l’un à l’autre, cela dit c’est en partie ce que je recherche dans ce que je regarde.
Le problème étant que l’animé le retranscrit nettement mieux.
L’article pourrait s’appliquer à l’animé et encore dans une première approche.
Le film n’est pas extrême, il est bateau. Seul le sauve, la référence au manga et à l’animé dont il découle. Seul le côté niais et mielleux du personnage principal est rendu assez fidèlement par le film, et encore, tellement surjoué, que du coup ce n’est pas le côté niais et rêveur qui gêne, mais le jeu de l’acteur. Dans l’animé cela passe beaucoup mieux, et surtout le contraste dans les 2 personnalités du personnage est très bien rendu, d’un côté garçon doux et rêveur, de l’autre chanteur sataniste cassant des guitares sur la tête des flics. C’est ce paradoxe entre 2 philosophies qui est l’essence de Detroit Metal City, je ne l’ai jamais ressenti dans le film, qui non content de ne pas traiter tous les aspects de l’oeuvre, ne traite même pas bien ceux qu’il choisit. De plus certains montages créent un contre-sens non présents dans l’animé, car au final le film est la reprise de l’animé, sans rien inventer, mais en détériorant, car mal retranscrit, sans aller jusqu’à dire qu’il donne une mauvaise image de l’oeuvre originale, mais…
Seul le générique d’intro est fun.