Children in the wind

Children in the Wind
Aka : Kaze no Naka no Kodomo | 1937 |Japon | 86 mins | Drame/Comédie | Un film de Shimizu Hiroshi | Avec Bokudan-Kozo, Hayama Masao, Kawamura Reikichi, Yoshikawa Mitsuko, Sakamoto Takeshi et Okamura Fumiko

Compositeur : Ito Senji | Production designer : Iwai Saburo & Esaka Minoru | Histoire originale : Tsubota Joji | Directeur Photo : Saito Masao

Scénario : Sampei et son grand frère profitent pleinement de leur été jusqu’au jour où leur père est accusé de falsification de documents. Sampei, le plus jeune, est alors placé de force chez son oncle et va tout faire pour rester le moins longtemps possible là-bas…

Critique

« Tu es stupide ! Non c’est toi qui est stupide ! T’es stupide de dire que je suis stupide ! Arrête ! Stupide, Stupide, Stupide, Stupide, Stupide ! Tu veux te battre ? Oui ! » C’est pour ainsi dire, une phrase récurrente dans Children in the wind.Cette confrontation entre deux frères âgés d’une dizaine d’années et un peu moins pour le second.Une phrase qui montre le conflit, mais à la fois la sympathie envers l’autre, leur coté inséparable les mèneront à faire face à la dure réalité.Shimizu Hiroshi, cinéaste n’étant pas franchement connu en occident est l’un des seuls cinéastes ayant beaucoup travaillé avec les enfants, pourrait-on même dire qu’il était spécialisé dans la direction des jeux d’acteurs d’enfants et à dépeindre la société par ces jeunes protagonistes.Children in the Wind est sans doute l’une des plus abouti oeuvres de sa filmographie et je dis cela sans ayant vu ses autres films, mais j’en suis quasiment persuadé vu la teneur de ce dernier.

Hiroshi Shimizu dépeint la vie de famille qui du jour au lendemain devient séparée du chef de famille étant accusé d’avoir magouillé dans l’entreprise dans laquelle il travaille depuis toujours.Mais le film n’ira pas se faufiler dans une histoire d’enquête pour disculper le père, mais sur la manière dont est perçue la nouvelle par les enfants de ce dernier et la réaction des autres enfants du village.Un des deux frères sera envoyé chez son oncle et le second ira travailler en l’absence de leur père.Lorsque l’on voit Children in the Wind, on retrouve cette époque nostalgique, ces rivalités entre garçons du même âge, ces vadrouilles dans les arbres et dans le lac pour une baignade de fin d’après-midi, ces jeux illusoires où seule l’imagination permet de s’extirper de la réalité, l’enfance en un seul mot.On ne peut également s’empêcher de penser à Ozu Yasujiro en voyant Children in the Wind, notamment lors de cette partie de cache-cache avec sa cousine et ses interminables « Est-tu prêt ? Non, pas encore ?« , prétexte pour s’enfuir, tout comme dans Dernier Caprice de Ozu.Ne l’oublions pas, Ozu était également un réalisateur qui savait diriger les enfants, notamment dans Gosses de Tokyo et Bonjour.

Hiroshi Shimizu met ainsi en relief, le manque de sérieux des autorités, par cette longue investigation amenant un désastre au sein d’une famille par l’inculpation du père sans avoir de réelle preuve.Cette perpétuelle fuite du petit Sampei, qui cherche à oublier la disparition momentanée de son père au sein du cercle familial, sans pour autant dramatiser plus que nécessaire ces scènes, qui auraient sans aucun doute, alourdi une partie du film.Derrière Children in the Wind, Shimizu Hiroshi nous montre l’importance du statut social, même chez les enfants et surtout la réalité d’une société de l’époque.Sans être un virtuose formelle, il est indéniable que ce dernier nous fait penser à Ozu Yasujiro en nous offrant un regard tendre sur la jeunesse.Children of the Wind est donc tout à fait recommandable pour tout amateur du cinéma d’époque japonais.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
Children in the Wind de Hiroshi Shimizu
Note
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