Tetsuo - The Iron Man
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Ilo Ilo de Anthony Chen
Tetsuo - The Iron Man
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Tetsuo : The Iron Man

1988 | Japon | 64 mins | Expérimental | Un film de Tsukamoto Shinya | Avec Taguchi Tomoro, Fujiwara Kei, Shinya Tsukamoto, Kanaoka Nobu, Ishibashi Renji et Musaka Naomasa

Producteur : Shinya Tsukamoto | Compositeur : Ishikawa Chu | Scénariste : Shinya Tsukamoto | Directeur artistique : Shinya Tsukamoto | Monteur : Shinya Tsukamoto | Directeur Photo : Shinya Tsukamoto

Scénario de Tetsuo : The Iron Man

Le film s’ouvre sur un homme qui s’entaille profondément la cuisse et insère une tige filetée dans la blessure. Trouvant ensuite des vers dans la blessure, il s’enfuit et est heurté par une voiture. Le conducteur se débarrasse du corps. Le lendemain, le conducteur constate qu’un morceau de métal sort de sa joue. Poursuivi dans le métro par une femme dont le corps est envahi par le métal, il se métamorphose peu à peu en un monstre de métal.

Critique de Tetsuo : The Iron Man

Tetsuo, surement l’un des films japonais les plus connus en occident que j’ai vu il y a encore très peu de temps, car je n’ai jamais été franchement attiré par celui-ci. Pourtant, j’aime beaucoup le cinéma de Shinya Tsukamoto, mais même en le regardant aujourd’hui avec un certain recul du au nombre assez imposant de films que j’ai eu l’occasion de voir, je ne le trouve pas extraordinaire, voir même décevant. Pourtant, ce film marque en réalité un concept du cinéma, une manière de réaliser, une démonstration de technique et de talent plutôt que la réelle construction d’un film murement réfléchi. Cette œuvre de Shinya Tsukamoto contenue sur une heure fait la part belle à l’image et au son. Conçu de manière chaotique et bancale, il a l’avantage de nous offrir une réalisation quasi hystérique, comme si le caméraman était lui aussi atteint par le syndrome qu’il nous montre.

Il est vrai qu’on peut voir dans Tetsuo, le traitement de certaines questions importantes, notamment celle de la transformation du corps humain face aux nouvelles technologies, jusqu’à ici, quasiment intégrer des éléments faits d’acier et de boulons dans des cellules organiques. Finalement l’alliage de l’homme à la technologie, résultant de l’état de robot. Pour arriver à cela, c’est l’image du salaryman, objet humain de notre société de consommation qui en est complètement transformée.

Visuellement, c’est déjanté, mis en scène à travers des trouvailles de fortune, Tsukamoto Shinya monte ses plans de manière épileptique, usant de contraste saturé, de gros plans repoussants, de bruitages agressifs et soulignés par une bande-son violemment enragée en enchainant les images de manière délirante. Tetsuo fait donc appel à l’ensemble de vos sens, tout du moins, les met en éveil. Il marquera également le public par certaines scènes, notamment la course poursuite dans Tokyo d’une femme à moitié robot du salaryman qui débute sa transformation, mais surtout le moment où il se rend finalement compte que son organe sexuel est devenu un membre fait de métal et de vis.

Mais Tetsuo faiblit finalement sur la durée. Si les premières minutes nous renversent, le film s’essouffle peu à peu, une fois notre accoutumance arrivée à terme. Les vingt dernières minutes deviennent d’ailleurs pesantes et difficiles à supporter. Pour conclure, on a beau dire qu’il est bourré de défauts, Tetsuo : The Iron Man marque ici l’excentricité d’un réalisateur de talent qui ne manquera pas de peu à peu maitriser son art et sa manière de nous faire voir une certaine réalité.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
Tetsuo - The Iron Man de Shinya Tsukamoto
Note
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