Avec 1942, on part dans la foret, dans la guerre ! Un endroit hostile où il faudra vous frayez un chemin pour survivre. Mais est-ce vraiment le cas ? Sommes-nous en 1942 ? Voici ma critique de ce film !

Scénario de 1942

Le sergent Fuji, reporter de guerre s’apprête à filmer la 6e armée japonaise lorsqu’un obus ennemi explose dans la tranchée. Il fuit à travers la jungle armé de sa caméra 8 mm. Il rejoint les restes épars de la 6e armée et retrouve le sergent Sato, ainsi que Goto, opérateur radio et le Capitaine Tanaka blessé. Rapidement, les 4 hommes sont rejoints par le Caporal Suzuki, qui jure avoir vu un fantôme dans la jungle.

Critique de 1942

« T’es un espion ! Non du tout monsieur, je fais partie du 6ème bataillon de l’armée japonaise et je suis chargé de filmer la traversée de la rivière pour commémorer cet instant… », ainsi démarre 1942 de Kelvin Tong, qui semble être un sacré foutoir aux premiers abords. Un réalisateur mixant l’horreur à la comédie ? L’idée ne semble en effet par forcément bonne au départ. Mais pourtant, avant de condamner Kelvin Tong, comme je l’ai honteusement fait dès les premières minutes de 1942, regardons un peu plus sur ce qu’il a nous offrir dans son film directement sorti en vidéo au sujet de ce groupe de soldats Japonais, perdus dans les épaisses jungles de Malaisie.

En effet, sur les cinq soldats présents, l’un d’entre eux est blessé et nécessite d’être ramené au quartier général pour recevoir des soins d’urgence. Et bien évidemment, en connaissant Kelvin Tong, il était forcé d’y rencontrer sur le chemin, le fantôme d’une femme qui rôde autour de nos protagonistes, le tout en 1942, comme vous vous en doutiez. Il est vrai qu’on pourrait être tenté d’arrêter l’aventure dès les premières minutes du film, par son ambiance particulièrement lourdingue et sa mise en scène donnant un effet semi-réaliste. Surtout lorsque les premiers effets d’horreur arrivent, notamment, cette épaisse fumée apparaissant par magie sur les différents plans ou encore des montages discutables sur les apparitions fantomatiques.

Tout de suite, on se demande une chose : Est-ce une mauvaise utilisation de la caméra et des effets spéciaux ? Où le réalisateur a-t-il voulu s’amuser et grossir fortement les traits, notamment pour donner cette teinte comique au film ? À vrai dire, je préfère opter pour la seconde solution qui me semble la plus plausible, Kelvin Tong n’étant pas un mauvais bougre, surtout après le succès de The Maid. Car il est vrai que les effets horrifiques sont forcés, qu’on les voit venir à des kilomètres et que forcément on en rit.On est donc en droit de se demander si ces choix sont conscients ou pas de la part du réalisateur.Libre aux spectateurs de se faire sa propre opinion à ce sujet, tant il est difficile de savoir si c’est bien un choix du réalisateur.

1942 est quasiment tourné en Japonais et d’un point de vue local (d’un public de Singapour), le film est assez authentique pour se faire passer pour un film étranger. De plus, l’utilisation d’un casting d’inconnus permet une expérience plus confortable pour le spectateur, celui-ci n’est en effet par distrait par le jeu d’une star et fatalement se concentre davantage sur le destin de la totalité des personnages. En plus de cela, il faut avouer que la photographie de 1942 est assez magnifique à certains moments. On a l’occasion tout au long du film, de voir de magnifiques paysages, entre la forêt dense et luxuriante, les collines épurées et les dangereux marécages. De plus, le thème musical principal de 1942 est pas mal et passe plutôt bien.

Cependant, les personnages manquent quelque peu de profondeurs et pourraient se résumer à se déplacer d’un point A vers B durant une grosse partie du film, cependant le twist final est pour le moins surprenant, mais pas forcément compréhensible, à vrai dire, je ne l’avais pas vu venir. A comparé à la tonne de mauvais films d’horreur sortie cette même année à Hong-Kong, 1942 nous offre une vision horrifico comique qui ne sera pas appréciée de tous. Il est tout de même important de retenir qu’il existe encore certains réalisateurs qui tentent de renouveler le genre du film d’horreur asiatique qui est selon moi, bien encombré, que parfois certains y arrivent avec brio et d’autres avec certaines erreurs de parcours.On peut donc dire que 1942 est intéressant sur certains points et selon moi assez pour être proposé par Emylia à un prix très attractif. Si vous désirez donc découvrir un film d’horreur un peu différent du reste et que vous êtes prêt à accepter les conditions précédemment indiquées, alors ce sera l’occasion de faire un voyage surnaturel dans le monde inconnu des esprits de la forêt. Merci à Emylia de m’avoir donné l’occasion de voir et critiquer ce film en espérant avoir l’occasion de faire d’autres découvertes par la suite à leurs cotés.

Informations sur 1942

2005 | Japon/Singapour | 84 mins | Horreur/Comédie | Un film de Kelvin Tong | Avec Fumikazu Hara, Hiroyuki Hasegawa, Seiichiro Okawa, Tetsuya Chihiro et Toshihide Onisuka

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Résumé
Date de la critique
Titre du film
1942 de Kelvin Tong
Note
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