Voici ma critique du film Hanging Garden de Toyoda Toshiaki, un drame japonais que j’ai beaucoup apprécié. Vous avez envie de savoir pourquoi ? Voici ma critique d’Hanging Garden pour le découvrir !
Scénario d’Hanging Garden
Dans une famille où l’on ne se cache rien, les différents secrets vont finir par émerger et déstabiliser le bonheur artificiel…
Critique d’Hanging Garden
Changement de registre, Toyoda Toshiaki attaque le drame social de fond mais de forme différente. En effet, rappelons-le, les deux derniers films du réalisateur étaient Blue Spring et Nine Souls, deux œuvres sur-vitaminées d’une bande son démente et provocante dans leurs manières d’être présentées.
Une histoire de famille
Ici, c’est une famille japonaise que l’on découvre dont la règle d’or est « On se dit tout, on ne se cache rien« , règle qui deviendra sujette du film, d’un bout à l’autre, de manière plus ou moins éclatée dans cette chronique familiale qui ressemble à beaucoup d’autres et qui finalement tournera au vinaigre. Cette règle, socle de la robustesse de ce cercle familiale est finalement, la règle qui les mènera à leur perte. À l’image d’un Japon qui perd ses racines, ici, on perd tout sens des relations familiales.
Vérité, mais aussi mensonges
Car si la mère de famille semble respecter cette règle, on se rend vite compte qu’elle est bien la seule. Mana, la fille ne va déjà plus à l’école depuis un bon bout de temps, Ko, le fils est socialement très renfermé et Takashi, le père, est régulièrement en compagnie de ses maîtresses. Finalement, tout va bien, car les secrets restent garder sous couvert de semblants.
Mais le jour où Mina, l’une des maîtresses de Takashi, devient la professeur particulière de Ko et que la grand-mère, un être diabolique pour la matriarche de la famille, vient passer quelques jours en famille, la situation change rapidement. La symbolique du titre du film, Hanging Garden, fait écho au Japon déraciné, à ce pays qui reste suspendu au-dessus de ces coutumes.
Dérèglement familial
Toyoda Toshiaki de par sa mise en scène, affiche le dérèglement progressif de cette famille. De par des cadrages de caméra qui penche de plus en plus au cours du métrage jusqu’à tourner sur elles-mêmes, voir carrément retournée, le malaise est peu à peu envahissant et permanent jusqu’à l’explosion de ce dernier lors d’un dîner de famille. L’aspect humain est bizarrement peu présent et donne un aspect froid à Hanging Garden, mais on peut tout de même souligner cette tentative de faire autre chose de la part du réalisateur et surtout de manière réussie.
Une très belle bande son
À noter que j’ai été envoûté par les simples mélodies de Yamaji Kazuhide, qui m’a donné envie de me procurer la BO d’Hanging Garden, mais à ce jour, je n’ai pas réussi à la trouver.
Hanging Garden est donc un titre très intéressant, certes non dénué de quelques erreurs, mais son ensemble propose un métrage plaisant pour peu qu’on soit friand de drame social stylistiquement épatant. L’acting est convaincant et certes scènes sont vraiment savoureuses. Une belle réussite pour ce tournant de Toshiaki Toyoda.
Informations sur Hanging Garden
aka : Kuchu Teien | 2005 | 114 mins | Drame | Japon | Un film de Toyoda Toshiaki | Avec Koizumi Kyoko, Suzuki Ann, Nagasaku Hiromi, Katsuji Ryo et Itao Itsuji | Compositeur : Yamaji Kazuhide | Scénariste : Toyoda Toshiaki | Directeur Photo : Fujisawa Junichi