God of Gamblers

God of Gamblers
Aka : Les Dieux du Jeu | 1989 | Hong-Kong | Action/Comédie | 109 mins | Un film de Wong Jing | Avec Chow Yun-Fat, Joey Wong, Charles Heung, Andy Lau, Johnny Cheung, Ronald Wong, Paul Wong, Michael Chow et NG Man-Tat

Producteur : Jimmy Heung | Chorégraphe : Wong Kwan & Paul Wong | Compositeur : Lowell Lo | Scénariste : Wong Jing | Directeur photo : Peter Pau

Scénario : Alors qu’il s’apprête à affronter un des plus célèbres tricheurs du milieu, Ko Chun, le Dieu du Jeu (Chow Yun-Fat, bien sûr), est victime d’une mauvaise chute et se heurte le crane sur un rocher. Il perd la mémoire et est recueilli par un joueur amateur qui ne tarde pas à découvrir ses talents de joueur de carte…

Critique

Voici un bel exemple d’un film cherchant à être léger et attractif à la fois, tout en tentant d’innover dans un domaine quelque peu saturé, car Wong Jing connait bien les ficelles du métier, reprendre des éléments par-ci par-là qui ont déjà fonctionné, changer quelque peu le contexte, remplacer un élément par un autre et le tour est joué et cela ne peut tomber mieux, puisqu’on va parler ici, de jeu de cartes, de dés et tout autre jeu où il est question d’argent en faisant venir quelques stars pour l’aider à promouvoir un nouveau genre, le film de gambling avec God of Gamblers. Bien évidemment, pour l’aider dans sa tâche, il lui fallait de grosses pointures, il fait donc appel au talentueux Chow Yun-Fat dans le rôle du dieu du jeu, rien que cela et Andy Lau, dans l’arnaqueur de service. Et pourquoi, God of Gamblers fût un aussi grand succès à Hong-Kong ? Tout simplement parce que le jeu est un phénomène très développé la-bas et que Chow Yun-Fat est un monument du cinéma, deux éléments indispensables à la réussite de God of Gamblers, car disons le tout de suite, malgré des seconds rôles sympathiques et un scénario convainquant, Chow Yun-Fat est le personnage donnant tout l’intérêt de l’œuvre de Wong Jing.

En effet avec God of Gamblers, on suit le parcours de Ko-Chun (Le dieu du jeu) qui est connu dans le monde entier comme étant le joueur imbattable, quel que soit le jeu. Malheureusement pour lui, un jour, il tombe dans le piège d’un jeune brigand cherchant à gagner sa vie et perd la mémoire en se retrouvant à avoir l’âge mental d’un enfant de 10 ans, qui raffole du chocolat et qu’on surnommera Chocolate, faute de savoir son réel nom. Cependant, Knife, le brigand l’ayant recueilli, comprend rapidement son talent naturel pour les jeux sans savoir que ce dernier est le grand joueur Ko-Chun. Découpé en trois parties bien distinctes, God of Gambler est efficace, on s’amuse par le jeu de Chow Yun-Fat amnésique, mais également par sa prestance en début de métrage, avec ses cheveux gominés, un petit sourire en coin, une décontraction de tous les instants, rien à dire, il tient une classe incroyable. Andy Lau, lui ne tient qu’un rôle secondaire dans lequel il mérite des claques, mais avouons que le genre du film de gambling est l’atout majeur de ce God of Gamblers.

Certaines scènes restent inoubliables, notamment la scène d’ouverture avec les différents jeux abordés et la découverte du dieu du jeu, malheureusement, la grosse partie du film n’est pas aussi bonne, mais les scènes d’actions viennent rehausser le rythme à certains moments pour nous offrir un film tenant la route, en plus d’une bande-son de Lowell Lo, compositeur ayant travaillé sur la musique de The Killer, quant à la réalisation, c’est pas mal, sans pour autant être transcendant, certains diront que c’est du Wong Jing et ils n’auront pas tord, un ensemble qui donne à God of Gamblers, une capacité à lancer le genre du film de gambling qui sera suivit par nombreux réalisateurs par la suite. C’est donc un film avec du bon et du moins bon, mais à vrai dire, cela faisait un bon moment que je n’avais pas croisé Chow Yun-Fat dans un film et c’était donc avec grand plaisir que je le retrouvais, qui plus est dans un rôle assez magistral.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
God of Gamblers de Wong Jing
Note
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