Curse of the Golden Flower

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Autre Titre : La Cité interdite
Réalisé par : Zhang Yimou
Année : 2006
Pays : Hong-Kong/Chine
Genre : Drame/Action
Durée : 1h54Interprèté parChow Yun-Fat
Gong Li
Jay Chou
Liu Ye
Ni Dahong
Qin Junjie
Chen Jin
Li Man

Chorégraphe : Tony Ching Siu-Tung
Scénariste : Zhang Yimou

Scénario : Quand l’empereur rentre chez lui après une longue absence pour revoir sa femme et ses trois enfants, il comprend de suite que de nombreuses choses ont changé dans son royaume. Dangereuses alliances, conspirations et tromperies… Pourtant la trahison viendra de l’intérieur : une révolte menée par l’impératrice elle même.

Critique

Entre Riding Alone for a thousand miles en 2005 et sa participation à Chacun son Cinéma en 2007 et après tout le mal que j’ai pu lire sur le dernier film de Zhang Yimou, j’étais plutôt sceptique, lorsque j’ai démarré ma platine DVD et introduit l’édition HK du film.
Réalisé par Zhang Yimou, réalisateur de gros films à succès tels que Le Secret des Poignards Volants ou encore Hero, Curse of the Golden Flower mélange deux genres que Zhang Yimou à l’habitude d’utiliser, le drame et le film épique de Wu xia pian.
On peut dire que Curse of the Golden Flower contient un peu des deux, et je dois dire que le mélange est tout à fait intéressant.

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Zhang Yimou n’hésite pas sur les moyens pour réaliser son film, sur les décors, les costumes, mais également les acteurs.
Dans Curse of the Golden Flower, le moindre petit bout du décor et recouvert d’un matériau précieux, de l’or ou de l’argent, scintillant dans une ambiance presque théâtrale, sous la direction du célèbre réalisateur.
On pourra dire ce que l’on veut, l’esthétique du film est bien présente et ne manque pas de satisfaire mon goût pour les belles images.
Il m’arrive parfois d’aimer un film, simplement par la qualité de la photographie, de l’image, des plans et cadrages qu’il propose, comme ce le fut pour Last Life in Universe ou encore Invisible Waves, qui restent avant tout des films à la superbe photographique de Christopher Doyle.
Et Curse of the Golden Flower ne manque pas d’en mettre plein la vue, peut-être trop pour certain.

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L’intrigue est très intéressante selon moi et ressemble beaucoup à une pièce de théâtre, non pas une comédie comme la sombre notoriété du film The Banquet, mais un véritable drame théâtral, qui m’a permis de rester accroché au film malgré quelques longueurs par moments.
Et je suis également sûr que, l’interprétation de Gong Li, n’y est pas pour rien, dans l’estime que je porte à ce film.

En Effet, Gong Li interprète la femme de l’empereur qui est malade suite à l’empoisonnement progressif que son mari, interprété par Chow Yun-fat, a subtilement mis en scène, suite à l’ajout d’un nouvel ingrédient dans le médicament qu’il lui prépare depuis plus de 10 ans.
Celle-ci découvre peu à peu le plan machiavélique de son mari, et va tenter de lui tenir tête en préparant un coup des plus magistral.
Je n’ai pas vu beaucoup de film avec Gong Li, mais je dois dire que sa performance m’a tout à fait convaincu dans l’ensemble.
(Sa poitrine rebondie doit également jouer, d’ailleurs toutes les femmes du film ont la poitrine rebondie, une nouvelle technique de Zhang Yimou ?)

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Du coté de Chow Yun-fat, je dois dire que, pendant la première heure du film, j’ai été déçu, je le voyais en vieil acteur ayant perdu son charme de l’époque des John Woo, mais la seconde partie du film, fut plus intéressante, surtout la découverte de sa longue chevelure jusque alors cachée.
Jay Chou arrive à tenir son rôle, mais sans plus, les autres personnages du film étant selon moi, moins intéressant, mais faisant preuve de bonne volonté.

Le prestige de l’interprétation restera donc à Gong Li et en second à Chow Yun-fat.
En somme, le film aurait pu être revu au niveau des personnages, mais cela reste mon point de vue, étant donné que Gong Li et Chow Yun-fat remplissent à seul, 90% de l’intérêt de la prestation scénique globale du film.

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Au niveau des scènes d’action, on ne peut pas dire que ça soit l’extase.
Certes, les parties d’assaut des milliers de soldats dorés contre les soldats d’argent sont impressionnantes, même si l’on voit un peu trop les techniques de l’informatique, ça reste agréable.
Il est vrai que les ninjas qui flottent dans les airs sont un peu trop à mon gout, et auraient mérité d’être un peu plus réalistes.

Un ninja est un acrobate, il est vrai, mais il faut savoir aussi les limites qu’un ninja peut avoir.
Le bon côté de Curse of the Golden Flower, c’est que les combats ne sont pas nombreux, même si la scène finale reste appréciable.
Au final, j’ai réussi à parler du film sans trop entrer dans le sujet, car Curse of the Golden Flower reste une découverte qui ne doit pas être gâchée par une critique trop intrusive sur le scénario et ses détails.
Curse of the Golden Flower est un film qui en met plein la vue, et beaucoup ont été déçu par ce changement de Yimou et cette surenchère d’or visuelle, mais après tout, le cinéma reste un divertissement de l’esprit, une œuvre comme Curse of the Golden Flower réussie à offrir ce divertissement, qui n’arrive pas au même niveau que Hero ou Le Secret des Poignards Volants, mais qui reste un film de bonne facture.
L’intrigue a été correctement mise en avant et parfois, ce n’est pas plus mal pour changer un peu d’une action à tout va sans réel sens.

Ma note pour ce film : 7/10

Résumé
Date de la critique
Titre du film
Curse of the Golden Flower de Zhang Yimou
Note
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