City on Fire

City on Fire

Scénario : L’inspecteur Chow est une taupe infiltrée dans le milieu. Suite à l’assassinat d’un autre flic infiltré (Wah), Chow est sommé par son oncle, inspecteur de police, de prendre sa place. Le but est de mettre la main sur un gang de braqueurs de bijouteries.

Critique

City on Fire est un drame policier réalisé par Ringo Lam.
Oui, ça peut paraitre étrange, lorsque l’on connait un peu la filmographie du réalisateur.
En effet, Ringo Lam est l’homme qui se cache derrière des films comme le très bon Full Alert de 1997 avec Lau Ching-wan, Full Contact en 1992 avec Chow Yun-fat ou encore Prison on Fire en 1987, avec Tony Leung et Chow-Yun-fat à nouveau.
Des films d’action mélangeant un côté « Policier » qui ont parfois fait mouche.

Ici, Ringo Lam réalise durant la même année que Prison of Fire, ce film, City on Fire, un film policier/dramatique, beaucoup plus intimiste qu’à son habitude.
Ringo Lam dépeint la vie de petits malfrats assez bien organisés, qui braquent des banques pour satisfaire leur besoin vénal.
Le héros du film est l’acteur Chow Yun-fat, ayant déjà tourné durant cette même année, le film Le Syndicat du Crime 2, second volet de la trilogie.
Ici, Chow Yun-fat interprète l’inspecteur Ko Chow, un policier sous couverture, cherchant à coincer les braqueurs de banques, ayant descendu Wah, le policier sous couverture qui était chargé de leur surveillance.

Contrairement à d’habitude, Ringo Lam, ne laisse pas la violence et les guns-fights remplir intégralement l’écran.
Même s’ils sont bien présents, le côté humain des divers personnages est mis en avant.
Accompagné de Danny Lee, Chow Yun-fat va lui tenir la réplique, et va ainsi créer une sorte d’amitié entre Chow et ce dernier.
Même si Chow Yun-fat tient le rôle principal, les seconds rôles ne sont pas trop mis de côté.
Plus accès sur les relations entre policier et criminel, City on Fire, laisse tout de même de belles scènes d’action.

La première scène dans l’agence de bijouterie, laisse Danny Lee donner quelques leçons aux policiers, en faisant notamment exploser une des voitures de police à l’aide d’un simple pistolet.
Un passage également intéressant, et les escapades de Chow Yun-fat pour échapper aux policiers d’un autre service, qui ne savent pas encore que Chow est une taupe infiltrée.
Même si l’action n’est pas l’élément clé du film, elle est tout de même présente, avec notamment, un final plutôt bien mis en scène.

Chow Yun-fat n’oublie pas également son rôle d’acteur comique, entre les moments de fusillade, Chow retrouve sa bien-aimée qu’il tente d’épouser durant la mission.
Il va devoir choisir entre son travail de policier sous couverture ou le mariage avec sa fiancée.
De petites scènes qui contrebalancent avec les scènes un peu plus violentes.
Une rumeur circule sur Quentin Tarantino et son film Reservoir Dogs dont certaines scènes et idées ont été largement reprises de City on Fire.
Un même temps, ce n’est qu’un compliment pour Ringo Lam…

En conclusion, City on Fire est un film très intéressant.
Ce n’est pas le meilleur film de Ringo Lam (Full Alert étant pour moi au-dessus de celui-ci), mais City on Fire offre une dimension différente d’un policier classique, l’aspect dramatique, mis en avant par une réalité inéluctable.
Chow Yun-fat et Danny Lee se donnent correctement la réplique et arrivent même à créer une ambiance mélodramatique, surtout à la fin du film.
En parlant de fin de film, le final est tout simplement excellent et vaut le coup d’oeil à lui tout seul.
Jown Woo quelques années plus tard, reprendra ces deux acteurs (Chow Yun-fat et Danny Lee) pour réaliser l’incroyable The Killer.
City on fire reste donc un bon film différent d’un simple film policier.

Ma note pour celui-ci : 7,5/10

Résumé

Auteur

Maxime Grave

Date de la critique

2007-07-19

Titre du film

City on Fire de Ringo Lam

Note

3