Onibi
Réalisé par : Mochizuki Rokuro
Année : 1997
Pays : Japon
Genre : Yakuza/Drame
Durée : 1h41
Interprété par
Harada Yoshio
Kataoka Reiko
Aikawa Sho
Yamamoto Ryuji
Mizukami Ryuji
Yamazaki Hajime
Monteur : Shimamura Yasushi
Scénario : Sorti de prison, Kunihiro brule de l’encens sur la tombe de son ancien boss. Il aimerait ne pas renouer avec la gangstérisme. Il cherche néanmoins du travail et lorsqu’un membre de son ancien gang lui propose un poste de chauffeur il accepte…
Critique
Onibi (Onibi le démon pour son titre français) est un film de Yakuza réalisé par Mochizuki Rokuro, réalisateur du film Another Lonely Hitman en 1995 et A Yakuza in Love en 1997, deux autres films de Yakuza, qui précède son film Onibi de 1997.
Ici, il est accompagné de l’acteur Harada Yoshio, un très bon acteur que j’ai eu l’occasion de voir dans le récent Nightmare Detective, mais également dans Hakuchi l’idiote, Madness in Bloom ou encore des classiques comme Roningai, Trail of Blood ou bien Party 7.
De plus, la présence de Sho Aikawa (Tokyo Zombie, Dead or Alive ou encore Gozu) est également appréciable.
Onibi est donc un film de Yakuza, dont le rôle principal est tenu par Toshio Harada, qui interprète Kunihiro, un ancien yakuza qui vient tout juste de sortir de prison.
Dès les premières minutes du film, on le voir partir dans les plaines à hautes herbes pour se recueillir devant une tombe, puis rejoint la ville avec un baluchon sur les épaules, accompagné d’une bande-son classique très agréable, le ton est tout de suite donné.
Il va chercher à suivre une vie tranquille malgré ses retrouvailles avec un ancien yakuza du gang auquel il appartenait, et sa rencontre avec une pianiste talentueuse.
Le scénario semble déjà avoir été vu de nombreuses fois, mais l’atmosphère du film, elle, n’a pas été souvent mise à l’épreuve.
En effet, Mochizuki semble avoir un talent pour la direction d’acteur.
Malgré une mise en scène épurée, le film plonge parfois dans le Téléfilm, et perd son identité en tant que film.
L’intérêt du film réside dans la relation du Yakuza et de la jeune pianiste qu’il rencontre, même si une fois encore, c’est quelque chose qu’on a déjà vu.
Autre point positif du film, c’est la manière de montrer le côté humain d’un ancien Yakuza qui cherche à renouer avec une vie propre et de l’humanité qui s’en dégage.
On ressent la détresse de ce yakuza face à la mort de son maitre (passage de la visite sur la tombe), mais également du soulagement d’aimer un être humain, cette pianiste qui souhaite tuer un homme, mais qui garde encore son humanité, lorsque le Yakuza lui demande de tuer un petit chien de sang-froid.
L’ensemble du film va donc tourner autour de cela.
Le penchant entre sa nouvelle vie avec la pianiste et des démons du passé toujours présent.
Ce qui m’a le plus choqué, c’est la ressemblance parfois très fine avec l’ambiance kitanienne des films.
Non loin de moi, l’envie de comparer Kitano et Rokuro Mochizuki, mais il est vrai qu’on ne peut dénier cette atmosphère présente, mais tellement fluette.
Le problème du film est que Rokuro Mochizuki, n’est pas un narrateur.
Si la première demi-heure passe très bien, la seconde un peu moins, la dernière partie reste trop contemplative et peut avoir tendance à faire perdre le fil au spectateur, par son ambiance parfois trop calme et froide.
En conclusion, si Onibi n’est pas l’un des meilleurs films de Yakuza, il n’en reste pas moins un Yakuza Eiga de bonne facture, mené par Yoshio Harada, un acteur de talent.
Onibi ne réussit pas à devenir le Yakuza Eiga à absolument voir, mais le voir ne vous fera pas perdre un précieux temps, le film vaut tout de même la chandelle.