Appleseed Ex Machina

Appleseed Ex Machina Cover
Aka : Appleseed 2 Poseidon Project | 2007 | Japon | Animation | Un film de Aramaki Shinji

Producteur : John Woo | Scénaristes : Takeuchi Kiyoto & Russell Todd W. | Character Designer : Yamada Masaki | Histoire Originale : Shirow Masamune | Mecha Designer : Takakura Takeshi

Scénario : La suite des aventures de Deunan et le cyborg Briaeros engagés dans le SWAT de la cité utopique d’Olympus, au début du 22ème siècle, après la troisième guerre mondiale…

Critique

C’est peu après avoir vu l’OAV, premier du nom d’Appleseed que je me suis décidé à voir ce Appleseed Ex Machina dont j’attendais certaines choses, finalement, je suis tombé sur un produit grand public, à la plastique aguicheuse, mais avec un manque important sur le contenu.D’une part, du coté du scénario, celui-ci est clairement orienté grand public à n’en pas douter contrairement au premier OAV qui tentait de soulever des questions plus importantes.Ici, toute la partie ambiguë du manga d’origine est isolée et masquée et nous offre en substitution, une intrigue toute cousue de fil blanc qui ne laisse que très peu de place au doute.En plus d’un scénario anesthésié, on remarque la présence de John woo à la production, non pas que cela me dérange, j’adore ses films tels que The Killer, A Bullet in the Head ou encore les deux premiers opus de A Better Tomorrow, mais là, le soucis, c’est qu’il est trop voyant, de ce fait, Appleseed Ex Machina devient un film d’animation détaché de son idée d’origine.Au final, c’est un paquet de ralentis, de blanches colombes et de gun-fight made in John Woo qui viennent s’installer dans la série Appleseed.Aucun doute, les douilles vont rouler au sol, reste cependant à en apprécier leur présence.

Autant le dire tout de suite, Appleseed Ex Machina sera clairement tourné vers un public jeune qui veut voir de l’action, l’aspect philosophique de l’OAV d’origine à fait place à la constante de l’action à tout va, de l’effet visuel qui en met plein la rétine, laissant un grand désert pour ceux qui recherchaient l’origine même de la saga.Résultat, du coté de l’action, les personnages perdent en crédibilité, capable de faire les pires pirouettes, ils en deviennent des saltimbanques de renom, mais il en découle une perte de profondeur, notamment le personnage de Deunan qui ici, représente la beauté fatale qui fait de belles passades acrobatiques.Au final, les personnages de la série sont les rois de la pause, les stars de l’acrobatie, mais les pires philosophes qui soient.Certes, le coté « Motion Capture » mis en place permet à nos personnages de devenir plus réel tout en y ajoutant un aspect cell-shading pour donner un graphique plus net impactant sur l’effet 3D, c’est jolie, mais est-ce pour autant intéressant pour ceux qui apprécient la série Appleseed depuis son existence ?

Par contre, on ne peut dénoter le travail important sur le détail graphique, notamment les décors sublimes, Olympus n’a jamais été aussi vivant, Aramaki Shinji avoue s’être investi énormément à ce niveau et çà se voit.Mais également les méchas ont pris de l’allure nous offrant des scènes d’actions plutôt bien réalisées.Après, il est vrai que certains éléments viennent vraiment gâcher l’ensemble, notamment les humains contrôlés par un bout de plastique à l’oreille qui fait de leurs déplacements de vrais petits zombies morts-vivants n’ayant aucune explication, à croire qu’être contrôlé mentalement vous fait penser que vous êtes un mort-vivant ou encore Briaeros en costumes cravates qu’on imaginer jamais voir, sans parler de ce final, avec une femme mi-robot mi-tentacule qu’on a déjà curieusement vu ailleurs.Appleseed Ex Machina est donc plaisant pour les yeux, mais pour les fans de la série, on repassera au prochain épisode.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
Appleseed : Ex Machina de Aramaki Shinji
Note
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