À la verticale de l’été, c’est le genre de film qui nous interpelle pas et pourtant, j’ai passé un très bon moment devant. Envie de savoir si À la verticale de l’été est à voir ? Suivez-moi dans ma critique !
Scénario de À la verticale de l’été
Lien, Suong et Khan passent leur été à Hanoi entre sœurs. Au programme: siestes et commérages en tout genre, surtout sur les hommes qui partagent leurs vies..
Critique de À la verticale de l’été
Entre Cyclo en 1995 et Je viens après la pluie en 2002, Tran Anh Hung nous plongeait déjà dans un film apaisant, À la verticale de l’été, le troisième du cinéaste. Un film qui débute son œuvre sur un réveil paisible de deux jeunes gens, rythmé au son de Lou Reed et de son Velvet Underground, animés de couleurs vives qui éblouirent nos yeux, paysages somptueux d’un monde qui vit au ralenti, en toute sérénité avec la nature.
Rythme au cœur des saisons
On se retrouve dès le début, plongé dans une ville rythmée par les saisons, par sa chaleur écrasante et de ses pluies diluviennes et surtout les discussions entre femmes et leur apaisant chant du bonheur.
L’histoire de À la verticale de l’été
L’histoire est assez simple, néanmoins sans fil conducteur, même si le film tourne tout de même assez autour du personnage de Lien, interprété par Tran Nu Yen Khe. Chaque année, à l’occasion de l’anniversaire de la commémoration de la mort de sa mère, Lien retrouve ses deux sœurs, Suong et Khanh, ainsi que le reste de sa famille pour un grand repas. Durant ces festivités, c’est l’occasion pour ces trois femmes de discuter librement de leurs vies, de leurs sentiments, de rire et de profiter de l’authenticité du moment. Le temps s’écoule autour de ces trois femmes et semble presque être figé.
Paix et tranquilité
Durant la première partie du film, on retrouve une sensation de paix, de tranquillité qui s’installe chez le spectateur, plongé dans l’intimité de cette famille et bercé de leurs doux chants traditionnels. C’est à travers quelques scènes, notamment la préparation du repas, que l’on partage les confidences amoureuses de ces femmes, des secrets détaillés, comme si on se retrouvait dans le vestiaire des filles étant plus jeune.
En parallèle, on découvre la vie des hommes qui partagent leurs vies au quotidien, qui eux parlent davantage de leur travail et de leurs doutes. Et c’est ainsi que la perturbation prend place, par l’arrivée du doute, sous l’apparence d’une barque qui bascule d’un côté à l’autre, une perturbation qui contamine chaque personnage dans un silence d’or.
L’actrice Tran Nu Yen Khe tient la tête d’affiche
On ne peut nier que, À la verticale de l’été, tient également sa réussite par l’actrice Tran Nu Yen Khe et son splendide corps, son visage digne d’un ange, son sourire ravageur, son raffinement et ses longs cheveux noirs. Grâce à elle, on arrive à oublier notre quotidien sans grande difficulté. Le cinéaste nous offre différents niveaux d’intimité de manière quasi invisible, oubliant presque qu’on se trouve en la présence d’un film et donc d’une caméra, spectateur de l’authenticité de vies complémentaires et de leurs complexités, qui nous donnent un sentiment de satisfaction.
Un souvenir comme un poème
Le réalisateur parvient au final à conserver du début à la fin, une même fluidité dans sa narration, capturant la réalité aux apparences troubles dans une palette de couleurs affirmées et nous laissent en tête, un incroyable souvenir, un poème d’image, un Vietnam intemporelle aux paysages magnifiques.
Informations sur À la verticale de l’été
1999 | Drame | 135 mins | Vietnam | Un film de Tran Anh Hung | Avec Tran Nu Yen Khe, Nguyen Nhu Quynh, Le Khanh et Quang Hai Ngo