Yokai Monsters : Spook Warfare
Titre original : Yokai daisenso
Titre Français : Démons contre fantomes
Réalisé par : Kuroda Yoshiyuki
Année : 1968
Pays : Japon
Genre : Jidai-geki/Fantastique
Durée : 90 mins
Interprète par
Aoyama Yoshihiko
Hanamura Hideki
Kanda Takashi
Kanda Mari
Hashimoto Chikara
Inoue Hiromi
Kawasaki Akane
Kimura Gen
Uchida Tomoo
Compositeur : Ikeno Shigeru
Scénariste : Yoshida Tetsuro
Directeur artistique : Oota Seiichi & Katô Shigeru
Monteur : Tanigushi Toshio
Directeur photo : Imai Hiroshi
Scénario : Un démon réveillé au cours de fouilles dans le désert se rend sur les cotes japonaises. Il prend possession du corps et de l’esprit du seigneur respecté d’un village. Celui-ci commence à commettre des actes sacrilèges sous les yeux de sa fille. Seuls les Yokai, esprits de l’étang et du temple voisins, peuvent deviner le monstre derrière le possédé. Ils vont venir en aide à la famille en danger.
Critique
Les hommes sont vils et friands de richesse, c’est ainsi que Yokai Monsters débute, deux hommes cherchent dans une grotte près d’une statue d’un pied en pierre,les vestiges du passé, mais en retirant un vieux sceptre, il réveille un très ancien démon du nom de Daimon, un démon à tête verte et aux dents pointues, qui se nourrit du sang des humains en les contaminant et les rend esclave de ce dernier.Le Daimon peut également prendre l’apparence de ses victimes pour couronner le tout…Ça, c’est un vilain démon.
Kuroda Yoshiyuki, également réalisateur du sixième épisode de la série Lone Wolf & Cub en 1974, et à travaillé sur les effets spéciaux de la trilogie Daimajin en 1966, ce qui explique surement son envie deux ans après, de réaliser ce Yokai Monsters, un film qui emprunte au genre du Jidai-geki et du Kaiju-eiga.
Le scénario de Yokai Monsters est assez simple, le démon Daimon se faufile dans le monde des humains sous l’apparence du seigneur, mais ce dernier possède un comportement assez virulent, puisqu’à son retour, il décide de détruire tous les lieux de prière de sa demeure, sans aucune raison.
En réalité, la seule raison qu’il y a, c’est que dieu et bouddha, sont les seuls êtres qu’il craint et veut donc s’en débarrasser à tout prix afin d’appuyer sa toute-puissance. Pour l’aider dans sa tâche, il va convertir l’un des serviteurs du seigneur en tant que second et va de plus se nourrir du sang d’une des servantes afin de subvenir à ses besoins primaires.
Au cours de ces manigances, un yokai qui vivait dans l’étang de la demeure du seigneur s’aperçoit du coup monté et va tenter de tenir tête au Daimon. Celui-ci va se faire chasser de chez lui, et finira par retourner en forêt pour aller chercher de l’aide auprès de ses amis Yokai.
Ici dans Yokai Monsters, les Yokais, ces monstres fantômes, ne sont pas méchants, et ne vont pas à l’encontre des humains, bien au contraire.
Ils vont tenter de les aider pour venir à bout de ce démon tout puissant.
Dans la demeure de l’ancien seigneur, Shinhachiro, un samurai, commence à comprendre le pot aux roses, et va tenter de venir à bout du Daimon. Aidé de son oncle moine, il tentera de venir à bout du Daimon par des bougies et des incantations qui seront vaines, et par l’usage d’une mini arbalète qui lui permettra de lui crever un oeil et de venir à bout une première fois.
Néanmoins, le Daimon a plus d’un tour dans son sac, et finira par rejoindre le corps du nouveau seigneur.
C’est alors que les Yokais vont tout mettre en oeuvre pour venir à bout du Daimon.
Yokai Monsters est vraiment kitsch, réalisé en 1968, on peut dire qu’au niveau des effets spéciaux, ça fait beaucoup rire à notre époque, mais durant cette année, c’était surement impressionnant.
Les Yokais du film sont pas si mal fait que cela, le Yokai de l’eau, est en réalité, un homme qui porte un masque de bois avec des cheveux en poil d’un endroit inconnu, le chef Yokai, est un petit homme ou femme, ça reste à définir, qui porte une grosse pierre sur la tête en guise de masque.
On retrouve également le Yokai parapluie ou ombrelle pour les puristes, qui possède un seul pied et une grande langue, le Yokai à deux têtes, l’une d’une magnifique geisha, et l’autre d’une horrible femme à un oeil avec en guise de nez, un long bras.
On peut également apercevoir dans Yokai Monsters, un Yokai sous l’apparence d’une femme qui peut agrandir son coup à l’infini, ou encore un Yokai qui peut voir dans ce qui se passe aux alentours comme une caméra de sécurité, à l’aide de son ventre, autant dire, une sacrée équipe de joyeux lurons ces Yokais.
Évidemment, cela donne accès à des scènes assez drôles, notamment, les gardes qui protègent la demeure du seigneur, et qui se feront surprendre par les tours que leur joueront les Yokais. Ou encore, les pauvres Yokais qui se retrouveront tous enfermés dans une jarre protégée par un symbole magique les empêchant de sortir.
Tout un univers de légende, qui réussit à marcher pour son capital sympathie et le comique qui sort des ces effets spéciaux d’un temps passé.
Ce qui fait le charme de Yokai Monsters, c’est son coté rétro non voulu, qui fait plaisir à voir, à ceux qui aiment parfois regarder des films où les effets spéciaux étaient là dans un but bien précis, et non pour sublimer l’image d’un scénario et d’un jeu d’acteur invisible.
En Conclusion, Yokai Monsters est très kitsch pour notre époque, mais possède un côté très attachant, une dimension humaine se dégage de ces Yokais, qui finiront dans un combat final de plus de dix minutes, à venir à bout de ce Daimon qui terrifiait les humains.
Je ne pourrais pas non plus lui attribuer une excellente note, car il faut l’avouer, le film à bien vieilli, et le scénario est plutôt simpliste, mais il faut bien l’avouer, j’ai bien rigolé en regardant ce Yokai Monsters de 1968.
