Womb Ghosts

J’avais déjà émis quelques réserves sur la notation du site IMDB lors de la sortie d’un nouveau film. En effet, ne jamais croire ce site lorsqu’il n’y a que très peu de votes. Généralement, il faut attendre plusieurs centaines de votants pour se faire une idée un peu plus fine. Mais là, en voyant un 9,8 sur 10 avec 7 votants, je me suis dit que tout de même, il devait être sacrément bon celui-ci. Malheureusement, je me suis fait honteusement avoir par Womb Ghosts, le dernier film en date de Dennis S.Y Law. En même temps, un film d’horreur en provenance de Hong-Kong aurait dû me mettre la puce à l’oreille, ce pays est franchement le moins doué dans ce domaine. Et pourtant, j’ai fait la cruelle erreur de voir Womb Ghosts, dirigé par mon envie d’avoir peur, dommage, c’est raté.

Projet autofinancé par Dennis Law, c’est déjà une première erreur. Car faire un film d’horreur à petit budget, c’est très difficile. Mais pourtant pas impossible, des œuvres comme The Blair Witch Project, Paranormal Activity ou encore REC ont réussies leur pari. Mais quand il s’agit de Dennis Law aux commandes, c’est toujours amusant de voir à quel point il peut se planter. Alors, il est vrai que ce réalisateur est connu pour faire un beau packaging, de l’action brutale pour masquer un mauvais scénario, de belles plantes pour masquer un mauvais jeu d’acteur, au final, comment obtenir un bon film avec tout çà ? La réponse est évidente, ce n’est tout simplement pas possible. D’une part, l’histoire de Womb Ghosts est catastrophique, une curieuse connexion entre deux femmes, l’une est enceinte, l’autre souhaite lui voler son mari et dans tout ce remue-ménage, une bizarre histoire de fétus fantôme représenté par l’esprit revanchard d’une jeune fille qui, je vous le donne dans le mile, à de longs cheveux noirs, un teint blafard et une fâcheuse tendance à marcher en boitant accompagné de doux sons de frottements d’os.

Au milieu de tout ça, on retrouve un Lam Suet qui pourrait sauver la mise, mais non, celui-ci est projeté dans le rôle d’un chasseur de fantôme. Le genre ghostbuster, mais un plus malsain puisque celui-ci cherche à s’approprier l’esprit d’un enfant mort né qu’il nourrit du sang de placenta frais à coups de rituels bien étranges. Mais malheureusement, ça ne marche pas, le film est bien trop cheap et fait appel à trop de clichés pour le prendre au sérieux. Très tôt au début du film, quand j’ai aperçu une femme médecin en train d’écrire une prescription pour un patient, avec son stylo à 5 centimètres de la feuille, cela m’a bien fait rire. Pire, lorsque le fantôme de la petite fille se met à voler au dessus du lit, on ne peut s’empêcher d’en rire. On se fiche également de voir une jeune femme rentrer chez elle, allumer une lampe, entrer dans une pièce, aller dans son lit, puis se relever pour aller vomir, c’est clairement dispensable et même carrément superflu dans Womb Ghosts.

Si l’on doit également parler du twist, on pourrait encore crier au scandale. C’est clairement tiré par les cheveux. Alors oui, le budget est léger, oui, c’est un réalisateur qui cherche à faire un film local en outrepassant la censure, mais pour des gens comme moi qui doivent tenter de donner un avis à son sujet parmi la masse de films qui existe, je ne peux pas vous conseiller Womb Ghosts. Grosse déception.