Victim
Réalisé par : Ringo Lam
Année : 1999
Pays : Hong-Kong
Genre : Policier/Fantastique
Durée : 1h50
Interprété par
Tony Leung Ka-Fai
Lau Ching-Wan
Amy Kwok
Wayne Lai
Emily Kwan
Hui Siu-Hung
Joe Lee
Joe Ma Wai-Ho
Joe Ma Tak-Chung
Producteurs : Ringo Lam & Joe Ma
Compositeur : Raymond Wong
Scénaristes : Ringo Lam & Joe Ma
Scénario : L’inspecteur Pit enquête sur une affaire assez troublante. Manson Ma, un ancien informaticien, a été kidnappé puis relâché par ses kidnappeurs, qui l’ont laissé inanimé dans un hôtel prétendu hanté. Amy, la petite amie de Manson, trouve que son comportement a changé. Pit hésite quand au pourquoi de cette affaire. Manson est-il hanté par les esprits de l’hôtel, ou la vérité se trouve-t-elle ailleurs ?
Critique
Réalisé par Ringo Lam entre son film The Suspect en 1998 et Replicant en 2001, Victim est un mélange de genre, un polar mêlé à une pointe de fantastique, qui n’est pas forcément légitime, mais qui permet de lancer le scénario.
Tout d’abord, un petit aperçu du scénario, suite à un meurtre sauvage par un van dans un parking d’HK, l’inspecteur Pit (interprété par Tony Leung Ka-Fai) enquête sur cette affaire, et va découvrir une voiture abandonnée qui appartient à un informaticien spécialisé dans le graphisme.Il va interroger sa femme, mais va finalement découvrir grâce à la cassette d’une des caméras de surveillance du parking, que l’homme est en réalité victime d’un kidnapping…
Rien de très nouveau, mais le scénario permet de basculer vers un polar assez sombre, puisque les kidnappeurs vont emmenés leur victime dans une maison où un massacre familial à eu lieu quelques années auparavant.
La première partie du film est assez sombre, notamment, le jeu de cache-cache dans cette maison peu accueillante, mais également sur le comportement de la victime, une fois retrouvé.
En effet, cette dernière, interprétée par Lau Ching-Wan, a complètement changé de personnalité, selon les dires de sa femme, et devient de plus en plus étrange.
En effet, l’homme reboit, alors que celui-ci avait arrêté depuis plusieurs années, il ne cesse de regarder le cours de la bourse sur son écran de télé et finit même par détruire le plan de fleurs du jardin pour y mettre du ciment.
Le film possède, certes, des qualités, dont une première partie impressionnante par son ambiance sombre et très inquiétante, grâce à l’exploitation d’un aspect fantastique du scénario avec un talent non négligeable sans pour autant employer des effets spéciaux.
Une partie du film très agréable à voir avec un grand écran plat et un bon kit 5.1 comme j’ai la chance de pouvoir profiter.
Du coté des personnages, Tony Leung s’en sort pas trop mal, mais n’arrive pas selon moi, à la hauteur de l’interprétation de Lau Ching-wan, qu’on à l’habitude de voir dans des polars de la Milkyway, dans la peau d’un flic, cette fois-ci, il interprète cette victime inquiétante, et son interprétation est franchement très convaincante.
Mais, le film possède également de petits défauts, qui ne lui permettent pas de se classer dans les meilleurs films du genre.
Je ne serais, exactement dire quel aspect du film fait défaut, je pense qu’il s’agit plus d’un aspect général.
Du coté de l’ambiance sonore, c’est plutôt sympa, notamment les gun-fight possédant un bon rendu avec la piste Dolby Digital 5.1, mais avec une piste sonore très discrète, composée de gouttes de pluie.
En conclusion, The Victim est un film à voir dans la filmographie de Ringo Lam, mais également dans celle de Lau Ching-wan qui m’a plutôt surpris dans son interprétation de la victime, une oeuvre qui à travers ce polar, avoue également la dureté de la situation des travailleurs qui pendant toutes leurs vies, ont trimé pour obtenir ce qu’ils ont aujourd’hui, et qui doivent sacrifier parfois tant de fruits de leur dur labeur, qu’ils finissent tout simplement par décrocher de la réalité, dans une sombre descente de l’âme humaine.
