L’hirondelle d’or
Titre anglais : Come Drink With Me
Réalisé par : King Hu
Genre : Wu Xia Pian
Durée : 1h30
Année : 1966
Pays : Hong-Kong
Interprèté par
Cheng Pei-Pei
Wong Chung
Chen Hung Lieh
Yueh Hua
Yeung Chi Hing
Li Yun-Chung
Mars
Ku Feng
Fung Ngai
Scénario : Afin de faire libérer leur chef, une bande de brigands enlève le fils du gouverneur. Pour mener les négociations, celui-ci dépêche sur place sa propre fille, la redoutable Golden Swallow. La rencontre entre les deux partis se tient au sein d’une auberge, pour ce qui ressemble a un périlleux traquenard pour l’émissaire du gouverneur.
Critique
Je vous le dis tout de suite, L’hirondelle d’or (aka : Come Drink With Me) est un film culte pour plusieurs raisons.
La première est qu’il s’agit du film qui à révélé l’actrice Chang Pei-Pei, actrice de Wu Xia Pian entre autre bien avant Brigitte Lin ou encore Michelle Yeoh et autre Zhang Ziyi, Chang Pei-Pei fut l’une des premières actrices à participer à un film de Wu Xia Pian dont le héros est une héroïne, Chang Pei-Pei avec son visage pétillant et parfois très profond, elle réussit dans ce film à imposer une nouvelle condition féminine dans le film de Wu Xia Pian de Hong-Kong.
La seconde raison, c’est la construction du film qui marquera beaucoup d’autres films de la Shaw Brothers, un nouveau genre de Wu Xia Pian.
King Hu, le réalisateur du film, offre un véritable spectacle et avant-gout de ce que sera le cinéma de Hong-Kong un peu plus tard.
Les paysages du film sont saisissants, des paysages de la Chine tous plus magnifiques les uns que les autres, ainsi qu’une esthétique encore rarement vue pour un film qui a été tourné dans les années 60.
Un véritable travail d’artiste pour cette époque.
L’hirondelle d’or offre des scènes mythiques comme le combat dans l’auberge ou la rencontre entre Chang Pei-Pei et le mendiant, adepte d’un kung-fu d’un genre particulier, le tout mis en scène d’une manière esthétique des plus soignées, qui donnent une dimension théâtrale très plaisante.
Toute la mise en scène est colorée et tout à fait remarquable.
Les combats du film sont assez particuliers, puisque ces derniers sont théâtralisés à l’excès.
Ici, l’action est diluée par de grands moments quasiment immobiles, des moments de tensions, où seul un simple mouvement peut engendrer la mort de l’adversaire.
Ces scènes sont donc admirablement menées même si elles peuvent parfois amener un petit rire.
En conclusion, L’hirondelle d’or est et reste un film culte, que chaque fan de cinéma de la Shaw brothers et du genre Wu Xia Pian en général, se doit de voir.
Une œuvre quasiment maitrisée du début à la fin qui ouvrira les portes d’un nouveau genre du cinéma Hong kongais.
