The Blair Witch Project

The Blair Witch Project
Aka : Le Projet Blair Witch | 1999 | Horreur | 78 mins | Etats-Unis | Un film de Daniel Myrick et Eduardo Sanchez | Avec Heather Donahue, Joshua Leonard et Michael C. Williams

Scénaristes : Daniel Myrick et Eduardo Sánchez | Musique : Tony Cora | Photographie : Neal Fredericks | Direction artistique : Ben Rock

Scénario : Trois étudiants en cinéma tournent un documentaire sur la légende d’une sorcière (witch en anglais) vivant dans la forêt de Blair lorsqu’ils disparaissent mystérieusement après s’être égarés. Le film est censé être la bande vidéo qu’ils ont enregistré, retrouvée une année plus tard sur les lieux de leur disparition.

Critique

S’il y a bien un film qu’une grande majorité d’adolescents connaissent, c’est bien The Blair Witch Project. Œuvre cinématographique ayant secoué l’industrie à sa sortie, ce film d’horreur est un exemple de petit budget bien exploité. En effet, plutôt que de choisir d’œuvrer pour une surenchère d’effets spéciaux bien couteux, les deux réalisateurs ont orientés leurs choix vers la suggestion et vers le naturel. Et c’est bien grâce à ces éléments que The Blair Witch Project a réussi à tirer son épingle du jeu et à gagner son pari : faire peur avec quasiment rien. Pour réussir leur projet, ils optent pour un environnement tout ce qu’il y a de plus réel. D’une part en jouant sur le rendu du film par l’utilisation d’une caméra à main, qui force le spectateur à vivre l’action à travers les protagonistes. On se retrouve donc à une vision limitée de ce qui nous entoure. Le second point qui vient appuyer l’ambiance de The Blair Witch Project, c’est le mystère qui plane autour de la sorcière. Seuls de petits cris attestent de sa présence et encore, on n’a aucune certitude. Cela pourrait bien être un psychopathe, une sorte de secte, voir même de simples animaux du coin. L’inconnu renforce fatalement l’effet de peur provoqué chez le spectateur.

Mais en plus de jouer sur ces éléments, les réalisateurs choisissent également la forêt comme lieu d’action. En effet, celle-ci est souvent crainte par le fait de pouvoir s’y perdre très facilement. Mais en plus de faire appel à différents procédés pour jouer sur cette crainte sans fondement, les réalisateurs ont choisi de jouer également sur la promotion du film ayant attisé certaines rumeurs à son sujet. Les protagonistes de The Blair Witch Project ont d’ailleurs été laissés à leur bon vouloir, libre de choisir leur interprétation, ils ont eu que très peu d’indications pour interpréter leur rôle. En réalité, ils ont été livrés à eux-mêmes et l’équipe de production a dû s’attacher à monter le film avec le retour vidéo de leur périple. Résultat, une touche authentique qui permet au film d’assurer l’ambiance souhaitée sur le métrage.

Si la plus grosse partie de The Blair Witch Project reste plus ou moins compréhensible (tout du moins, les suppositions sont peut nombreuses), certains phénomènes restent assez étranges en fin de métrage. On aperçoit une corde prête à être utilisé pour se pendre, une bouteille de bière sur la cheminée, identique à celle que Josh boit en début de métrage, une veste en lambeaux qui semble être celle de Josh également, des empreintes de mains et une curieuse apparition à la fenêtre de la maison lors de la dernière scène. Autant d’éléments qui indiquent la présence de Josh, mais sans savoir s’il s’agit d’une présence souhaitée ou pas. À vrai dire, on peut même se demander si ce jeune homme n’est pas lié à cette légende. On pourra également noter quelques incohérences en fin de métrage amenant ainsi d’autres suppositions. Et c’est bien sûr pour cela, que le film réussit son pari. Sans dévoiler ce qui a pu se dérouler dans cette forêt, The Blair Witch Project est devenu une petite référence dans le domaine, malheureusement, son succès commercial a engendré une suite de bien mauvais goût.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
The Blair Witch Project de Daniel Myrick et Eduardo Sanchez
Note
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