Sweet Rain

Sweet Rain
Aka : Accuracy of Death | 2008 | Japon | 113 mins | Fantastique | Un film de Kakei Masaya | Avec Takeshi Kaneshiro, Ishida Takuya, Fuji Junko, Fukikoshi Mitsuru, Konishi Manami, Okuda Erika, Murakami Jun et Mitsuishi Ken

Compositeur : Ashiya Gary | Scénariste : Kakei Masaya & Kobayashi Hirotoshi   | Histoire originale : Isaka Kotaro | Directeur Artistique : Shimizu Tsuyoshi | Monteur : Iito Nobuyuki

Scénario : Les Faucheuses sont des êtres surnaturels chargés de juger si une personne doit mourir ou continuer à vivre. L’un de ces êtres divins descend sur terre en 1988 pour décider du destin d’une jeune femme solitaire songeant au suicide…Il retrouvera aussi son fils, devenu yakuza, en 2008 et enfin la jeune femme, devenue grand-mère, en 2028. Chaque fois il devra choisir de laisser vivre…ou pas.

Critique

Sweet Rain est le genre de film qu’on catégorise comme étant « regardable », en effet, ni bon ni mauvais, c’est le film que l’on regarde tranquillement pour se détendre, un peu de rires, un peu d’émotion, une histoire facile à comprendre, une finalité convenue, parfois c’est sympa, mais à vrai dire, dans ma tâche qui m’incombe à présent de vous proposer le meilleur du cinéma asiatique, il est de mon devoir de vous orienter vers les bons films, les très bons et les chefs d’œuvres plutôt que les films finalement assez banals. Sweet Rain est donc le premier film de Kakei Masaya qui pour l’occasion, s’entoure d’un casting assez solide pour offrir un résultat convaincant.

Tout d’abord, il use d’un scénario plaisant, celui d’un Grim Reaper (un faucheur) nommé Chiba est régulièrement envoyé sur Terre accompagné de son chien, sorte de conscience qui le rappelle souvent à l’ordre pour décider du destin de certaines personnes souvent lassées de leurs vies ou proche de la mort, tel un juge des vies humaines.C’est à travers trois segments distincts, trois personnes différentes, jugées par ce Grim Reaper que Kakei Masaya décide de réaliser Sweet Rain. À travers trois époques, Chiba étudie la personne, analyse la situation, avant de prendre sa décision. Par contre, son chien n’est pas vraiment du même avis, c’est plutôt le genre à appliquer la procédure à la lettre sans trop se pauser de question.

Pour commencer, il suivra la vie d’une jeune femme solitaire régulièrement harcelée par un client légèrement obsédé, puis 20 ans plus tard, celui de son fils étant devenu une petite frappe travaillant pour un chef yakuza et finalement, 40 ans plus tard, on retrouve cette jeune femme solitaire du début du métrage, seule dans une petite maison de prairie dans laquelle elle a ouvert un salon de coiffure. On comprend donc que le Grim Reaper a jugé bon de la laisser vivre et de suivre celle-ci au cours de sa vie pour vérifier si son jugement était le bon. Malheureusement, la sauce n’est pas vraiment assaisonnée, car en voyant le poster de Sweet Rain et le scénario de ce dernier, on aurait préféré une œuvre bien plus poussée et abouti que celle-ci. Certaines scènes sont amusantes, mais sans réel fond. Finalement, on se retrouve simple passager du film, comme si on se situait dans un train, à regarder le paysage à la fenêtre, c’est parfois joli, mais au final, ce n’est qu’un simple panorama qui défile sous nos yeux.

Du coté de la mise en scène, c’est du classique, Kaneshiro Takeshi fait juste office du beau gosse de service quelque peu raffiné dans ses habits de Grim Reaper avec son gant blanc, mais à vrai dire, il manque réellement une âme au film pour vraiment convaincre le spectateur. C’est au final, un simple divertissement, une production pensée pour couter une certaine somme et en rapporter un peu plus. L’histoire n’est pas si mal, cependant, la concurrence est rude, il faut savoir tirer son épingle du jeu, Sweet Rain n’y arrive malheureusement pas.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
Sweet Rain de Kakei Masaya
Note
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