The Road Home

The Road Home

Scénario : Luo Yusheng, un homme d’affaires, revient dans son village situé au nord de la Chine pour les funérailles de son père, un instituteur. Sa vieille mère insiste pour que toutes les traditions funéraires soient respectées.

Critique

Réalisé en 1999 par Zhang Yimou, qui à déjà réalisé à cette époque Not one less en 1999 et Shanghai Triad en 1995 , se concentre sur un film bien différent des productions qu’il a pu faire quelques années après comme « Hero » en 2002 , House of Flying Daggers en 2004 et La cité interdite en 2006, qui sont beaucoup plus orienté action.Ici Zhang Yimou réalise un film de type romance accompagné de Zhang Ziyi, qui interprète ici, son premier vrai grand rôle d’une manière très naturelle, qui lui permettra par la suite d’obtenir de nouvelles propositions d’interprétation avec Zhang Yimou, mais également avec divers autres réalisateurs, tels qu’Ang Lee pour Tigre et Dragon, le film qui à réellement révélée Zhang Ziyi au grand public.

Filmé en noir et blanc au début du film, le film est très contrasté et la distinction des visages et des personnes devient assez difficile.
Une sorte de flash-back permettant de contraster l’époque à laquelle Luo Yusheng était encore instituteur, et celle où il revient chez lui dans son village natal pour enterrer son vieux père décédé récemment.
C’est alors que l’histoire commence à travers les souvenirs de Luo Yusheng.

Zhang Yimou tente ici de mettre au premier plan les bons souvenirs du passé et de créer une atmosphère du passé, une atmosphère qu’on ne trouve plus part chez nous.
De plus, cette atmosphère semble imprégnée de l’emprise de la dictature de Mao Tse-Tung, le rouge étant assez prédominant dans le film, comme le tableau de Mao que l’on peut voir dans la salle de classe.

Zhang Ziyi réalise donc ici sa première vraie grande prestation, une prestation un peu fluctuante, mais déjà montre des signes d’un grand talent pour l’interprétation, grâce à son visage d’ange, qui semble si jeune à cette époque.
Zhang Ziyi maitrise déjà plusieurs aspects du jeu d’actrice, la fluidité des gestes, la naïveté du regard, une grande timidité qui cache une passion dévorante, tout ceci est bien retranscrit dans l’interprétation du personnage.

Avec ce film, Zhang Yimou nous expose une partie de sa personnalité, qui semble être la nostalgie de son pays.
Il semble vouloir faire passer un message sur le régime de Mao qui a bouleversé des familles entières et engendrées plusieurs malheurs dans les campagnes chinoises.
Comme à son habitude, Yimou décrit la passion d’une femme allant jusqu’au bout de ses capacités pour trouver l’amour, même s’il faut braver des interdits pour y arriver.
Yimou nous offre ici des scènes, montrant bien la romance entre la jeune fille qu’interprète Zhang Ziyi et le maitre d’école.
La scène où Zhang attend de nombreux jours dans le froid, le retour de son prétendant, de décorer l’école construite récemment ou encore de chercher pendant plusieurs mois sa barrette à cheveux sur les chemins qu’elles empruntent.
Plusieurs scènes montrant bien l’amour que porte cette jeune fille de la campagne à ce professeur de la ville.

De plus, le fait que les périodes du passé, soit celles qui ont été mises en couleurs montre bien tout l’attachement qu’à Zhang Yimou pour se passé qu’il décrit si bien, plutôt que le présent, qu’il a souhaitait garder en noir et blanc.
En conclusion, Zhang Yimou réalise un film bien plus intimiste que les films qu’il sortira plusieurs années plus tard, bien plus orienté vers le film d’action historique (Hero, House of Flying Daggers ou encore La cité interdite).
The Road Home est un film attachant, qui j’en suis sur, vous fera vivre un fabuleux moment, même si à la base, je ne suis vraiment pas fan des films de romance.
Une belle œuvre à ne pas manquer.

Ma note pour ce film : 7,5/10