ID

ID Cover

Réalisé par
: Kei Fujiwara
Année : 2005
Pays : Japon
Durée : 1h44Interprété parFujiwara Kei
Kimihiko Hasegawa
Eiji Hayashi
Baiken Jukkanji

Scénariste : Fujiwara Kei

Scénario : Un homme, coupable de plusieurs meurtres, erre dans la forêt, et guidée par une voix qui résonne dans sa tête arrive dans un hameau construit autour d’une ferme porcine.

Critique

Fujiwara Kei, ou l’artiste aux multiples talents.
Attention à vos yeux, car ID n’est pas un film à mettre entre toutes les mains.
Film réalisé par Kei Fujiwara en 2005, suite de son film Organ qu’elle à réalisée en 1996, Fujiwara est ici, tout comme dans son film Organ, réalisatrice, interprète, scénariste et monteuse, en somme elle réalise pratiquement tout, toute seule.

Pour ma part, je n’ai pas vu encore Organ, donc je ne serais pas totalement en mesure de pouvoir indiquer les différences et similitudes entre ces deux films.

ID image 1

Le scénario est relativement hors du commun, un tueur qui erre dans la forêt, connu sous le nom de « Master Killer« , suit le son d’une voix de femme dans sa tête, et va finir par se retrouver dans une sorte de petit village composé d’une usine et d’un abattoir à cochons.
Ce film est une expérience à lui seul.

Les décors sont plus que malsains, entre le puits, une sorte de reflet des âmes qui vivent dans cet endroit lugubre, des gens plus bizarres les uns que les autres, passant d’un simplet bourré de nourriture par son père, dirigeant de l’abattoir, qui prend son fils pour un cochon, un autre homosexuel, ou encore un imbécile de première, toujours en train de crier comme un gamin.
Autant d’âme perdue qui compose ce petit village.

ID image 2

ID est un véritable cauchemar éveillé, une sorte d’univers parallèle inconcevable, un monde dénué d’humanisme et de sens.
Le film est d’ailleurs présenté de façon décalée par des chapitres d’un livre sans mots qu’une bande de gamins s’amuse à déchiffrer dans un univers onirique et sordide.

Certaines scènes du film montrent une violence de répétition, une transformation de l’homme à l’animal, une mutation génétique du sexe, ici représenté par des ressorts, et n’hésitent pas à mettre en avant, l’ambiance oppressante du film.

ID image 3

ID reste avant tout une expérience cinématographique, mais également sensorielle, entre les mélodies d’harmonica du tueur amnésique ou les cris de cochons qui parcourent la bande-son du film, des scènes dérangeantes (défécation ou d’onanisme), grotesques et parfois fascinantes.

L’interprétation de Kei Jujiwara est tout simplement incroyable, elle se salit à l’écran pour donner une âme au personnage qu’elle interprète.

Il ne fait aucun doute de qu’ID recèle bien des points positifs, comme son caractère expérimental qui ne sera pas du goût de tout le monde.

ID image 4

En conclusion, Kei Fujiwara réalise un film unique, un film différent de la majorité des productions actuelles, un paysage cinématographique japonais mystérieux d’une radicalité déconcertante.
ID n’est pas le genre de film que l’on oublie rapidement, il reste marqué pendant nombreuses années, et offre au spectateur un moment unique de cinéma.
Et quand on sait que, la quasi-totalité du film est pensée, écrit, monté et réalisé par une seule personne, on se rend vite compte du talent de Kei Fujiwara.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
ID de Kei Fujiwara
Note
41star1star1star1stargray