Flamme de mon amour
Titre anglais : Flame of My Love
Titre original : Waga koi wa moenu
Réalisé par : Kenji Mizoguchi
Année : 1949
Pays : Japon
Genre : Drame politique
Durée : 1h36
Interprété par
Tanaka Kinuyo
Mito Mitsuko
Miyake Kuniko
Sugai Ichiro
Ozawa Eitaro
Araki Shinobu
Scénariste : Shindo Kaneto & Yoda Yoshikata
Histoire originale : Noda Kogo
Scénario : Une militante du parti libéral quitte sa famille pour aller vivre à Tokyo et se lancer dans la politique.
Critique
Entre Les Femmes de la nuit en 1948 et Le Destin de Madame Yuki en 1950, Mizoguchi réalise en 1949, Flamme de mon amour,
un film explicitement engagé pour la défense et la liberté de la femme, un combat politisé contre la domination masculine qui sévit depuis de trop longues années.
Mizoguchi dépeint la fin du XIXème siècle et la vie de Hirayama Eiko, interprétée une fois de plus par Tanaka Kinuyo, qui va quitter Okayama pour se rendre à Tokyo et suivre le mouvement libéral, qui tente de défendre entre autres, les droits des femmes.
Quittant ses parents de façon brutale, elle décide de suivre ce parti et d’y incorporer ses idées de l’importance de la femme et son égalité sociale avec les hommes.
Mais un problème subsiste, au sein du groupe libéral, les hommes ne sont guère respectueux envers les femmes.
Ici, le thème de Mizoguchi est une fois de plus tout à fait louable, tentant de défendre coute que coute, la femme au sein d’une société machiste, et même des conditions humaines en général.
Flamme de mon amour offre une maitrise formelle entre alternances des plans fixes et de nombreux gros plans, Mizoguchi nous donne une vision un peu trop revendicative et parfois caricaturale de cette époque.
Il met en œuvre un film politisé, qui fait apparaitre des points très importants de la condition féminine de l’époque.
En conclusion, Flamme de mon amour permet d’afficher 60 ans après, les conditions des femmes dans une société gouvernée par la gente masculine, où ces dernières tentaient tant bien que mal, de prendre leurs indépendances et de lutter pour l’égalité de leurs droits sociaux avec les hommes.
Certes, ce n’est pas l’une des meilleures oeuvres de Mizoguchi, mais celle-ci est tout de même intéressante à voir dans la globalité de sa filmographie.