Le fils unique de Ozu Yasujiro
Le fils unique de Ozu Yasujiro
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Le fils unique de Ozu Yasujiro
Le fils unique de Ozu Yasujiro

Le Fils Unique

Aka : The Only Son | 1937 | Japon | 97 mins | Drame | Un film de Ozu Yasujiro | Avec Aoki Tomio, Hayama Masao, Himori Shinichi, Takamatsu Eiko, Naniwa Tomoko, Yoshikawa Mitsuko, Tsubouchi Yoshiko et Ryu Chishu

Scénario du film : Le fils unique

Une paysanne se sacrifie pour que son fils étudie à Tokyo. 10 ans plus tard elle lui rend visite, croyant qu’il a réussi socialement…

Critique du film : Le Fils unique

Premier film parlant de Ozu Yasujiro, Le Fils Unique, marque le passage à une nouvelle ère du cinéma, pour un réalisateur qui appréciait tellement le cinéma muet. Pourtant, malgré le passage à la parole, Ozu ne cherche pas à l’utiliser outre-mesure. Le son est ici d’avantage utilisé pour suggérer, au lieu de sur-ligné l’action.

Au travers de son film, Le Fils Unique, Ozu montre toujours ses talents de réalisateur. Le fameux cadre dans le cadre, les plans à raz de tatami, de longs moments fixe lorsque les personnages quitte le champ, une caméra fixe est une histoire dramatique, nous montrant le Japon d’entre guerre et la séparation du monde rural et urbain. C’est l’exode des jeunes vers Tokyo, ville qui s’industrialise, mais qui reste encore peu exploité. C’est également une histoire de relation sociale, de cette mère qui sacrifie presque sa vie pour aider son fils à devenir un homme bon, un homme réussissant sa vie à Tokyo. Pourtant, il est loin du compte, devenu demi-professeur le soir, ramenant quelques pièces pour se nourrir, ainsi que sa nouvelle femme et son jeune fils.

C’est lors des retrouvailles avec sa mère à Tokyo que le fond de l’histoire prend forme. Cette difficulté pour lui d’assumer son échec devant sa mère qui a tant donnée, tandis qu’elle de son coté, à du mal à accepter que son fils baisse les bras concernant sa réussite. Tout au long du film, Le Fils Unique, Ozu créer une discussion entre le fils et sa mère à travers les plans qu’il fixe de sa caméra. Des moments de délibération muets qui en disent long.

C’est vraiment une œuvre intéressante dans le parcours d’Ozu, une œuvre qui marque une fois de plus, la différence générationnelle du Japon, une œuvre qui garde encore aujourd’hui tout son sens, mais qui date pourtant de 1937. Chef d’œuvre ? Non, peut-être pas. Mais un très bon passage au film parlant pour ce réalisateur qui a tant donné au cinéma muet japonais.

Merci à Carlotta pour m’avoir fait parvenir le coffret Ozu Yasujiro afin de réaliser cette critique.
Résumé
Date de la critique
Titre du film
Le Fils Unique de Ozu Yasujiro
Note
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