Female Demon Ohyaku

Female Demon Ohyaku cover

Titre original : Yoen dokufuden hannya no ohyaku
Autre titre : Ohyaku – The Female Demon
Réalisé par : Ishikawa Yoshihiro
Année : 1968
Pays : Japon
Durée : 90 mins

Interprété par

Junko Miyazono
Tomisaburo Wakayama
Kunio Murai
Koji Minawara
Hosei Komatsu
Gannosuke Ashiya
Yuriko Mishima
Koji Nambara
Koji Sekiyama

Scénariste : Takada Kôji
Histoire originale : Wakayama Tomisaburo

Scénario : Une petite fille de prostituée est retrouvée aux cotés de sa mère qui s’est suicidée, une vingtaine d’année plus tard, elle est devenue une voleuse à la tire qui se montre en spectacle pour gagner sa vie…

Critique

Premier épisode de la trilogie Legends Of The Poisonous Seductress interprété par Junko Miyazono dans le personnage de Ohyaku, celle-ci à la vie dure, sa mère été une prostituée qui à tenté de se suicider avec sa fille, qui à réussit à survivre, mais avec une grosse cicatrice dans son dos.
Une vingtaine d’années plus tard, Ohyaku travaille en tant qu’intermittente du spectacle, marchant sur une fine corde dans les airs pour l’amusement de la galerie et surtout les hommes qui viennent la voir pour simplement tenter d’apercevoir ses belles formes féminines.

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Le magistrat local, Sengoku, la kidnappe et cherche à obtenir Ohyaku pour lui seul, celui-ci essuiera un refus, mais quand les choses tournent mal, un jeune samouraï, Shinsuke, vient à son secours et vont très rapidement tombés éperdument amoureux l’un pour l’autre.

Mais suite au vol d’un convoi d’or, Shinsue sera accusé puis capturé avec Ohyaku et ira même jusqu’à se faire décapiter par le magistrat, alors qu’Ohyaku sera envoyée dans une prison de l’île de Sado où elle se retrouvera à travailler dans une mine et cherchera à se venger.

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Female Demon Ohyaku démarre lentement, de manière dramatique, pendant une bonne vingtaine de minutes, mais une fois que le scénario se met en place, le film prend toute son ampleur, entre scènes de tortures et violence sanglante, un film d’exploitation, mais d’exploitation de qualité.

Le réalisateur Yoshihiro Ishikawa n’est pas aussi connu que ses compères de l’époque travaillant sur des genres similaires, pourtant il a déjà travaillé sur la seconde et troisième partie de la série de Nobuo Nakagawa, notamment Black Cat Mansion et The Ghost Story Of Yotsuya.

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Mais il est vrai que ce dernier n’a pas réalisé beaucoup de films, avec Female Demon Ohyaku, il montre son talent pour monter un scénario dans toute sa tension dramatique dont la dernière partie de l’œuvre donne un sérieux cachet à celle, lui permettant une belle envolée.

Au centre de l’œuvre, la belle performance Junko Miyazono qui, en dehors de cette trilogie, est surement plus connue pour ses rôles dans les deux films de Hideo Gosha, Samurai Wolf, mais n’a pas réussi à devenir une icône comme Reiko Ike ou encore Meiko Kaji.

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Elle apporte au personnage d’Ohyaku, une noirceur et une intensité profonde qui donne à sa mission de se venger, une bien plus belle véracité.
La voir aux côtés de Tomisaburo Wakayama, qui tient un petit rôle, est un plaisir bien sympathique pour les connaisseurs du cinéma japonais.

Tourné dans un excellent contraste de noir et blanc associé aux périodes des films dramatiques du Japon, Female Demon Ohyaku arrive à tenir tête tout au long de sa durée, entre le film d’exploitation et le film dramatique, Ishikawa Yoshihiro arrive à trouver le juste milieu et nous offre une œuvre d’une grande intensité, scénaristiquement correct, teinté d’une bonne dose d’action, dramatiquement saisissant, un réalisateur qui n’a rien à envier à ses concurrents de l’époque.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
Female Demon Ohyaku de Ishikawa Yoshihiro
Note
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