The Park

The Park Cover

Réalisé par : Andrew Lau
Année : 2003
Pays : Hong-Kong
Genre : Horreur
Durée : 95 mins

Interprété par

Bobo Chan
Poonyasak Cherman
Kara Hui
Edwin Siu
Tiffany Lee
Paul Cheung

Producteur : Chong Ching & Andrew Lau
Compositeur : Chan Kwong-Wing

Scénario : Après la disparition de son frère dans un parc d’attraction désaffecté, une jeune femme demande à ses amis de l’accompagner sur place pour le rechercher.

Critique

Après avoir réalisé The Wesley’s Mysterious Files en 2002 et le second opus de sa trilogie, Infernal Affairs, Andrew Lau se met au film d’horreur et revient à son « cinéma spectacle » de ses premières années dans le monde du cinéma avec ce film, The Park, est qui plus est en 3D, car oui, The Park propose certains passages en 3D à l’aide de lunettes d’un genre Futuroscope, signalé par un petit logo juste avant chaque scène spécialement conçue dans cette optique, qui offre certes, une belle scène d’intro montrant les qualités de cet élément, mais trouvera sa limite dans la qualité de ces dernières, car il faut l’avouer, ces scènes comportent d’apparentes faiblesses.

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Que peut-on voir dans The Park ou plutôt, qui à t-il à voir ? C’est la grande question qu’on se pose avant et après avoir vu cette œuvre du célèbre réalisateur.
Alors qu’il montre tout son talent dans sa trilogie Infernal Affairs, il arrive à descendre assez bas avec son film The Park, qui n’est pas fondamentalement mauvais, mais qui fait pâle figure pour son époque.
En effet, tourné en 2003, le film manque de justesse technique et rend le spectacle bien moins spectaculaire, car il faut le dire, quand on mise sur l’effet visuel, il faut savoir y mettre le paquet sous peine de ne pas réussir à produire l’effet escompté et c’est un peu cet esprit que l’on retrouve dans The Park, un petit goût de décevant devant l’immense potentiel du scénario et de l’univers proposés.

Pour situer l’action, on se retrouve donc dans un parc d’attractions complètement antipathique où l’on assiste à la mort d’une jeune fille tombant de la grande roue, violente rupture avec le décor et par la suite, la mort du propriétaire du parc, un suicide, et quelques années plus tard, deux témoins de l’accident cherchent à savoir ce qu’il s’est réellement passé jusqu’à ce que l’un des deux disparaisse après sa première visite dans ce parc délabré, mystère et boule de gomme, voilà que l’intrigue est posée de la plus simple manière, entre hallucinations et apparitions fantomatiques, rêve éveillé et double rêve, un semblant de magie, un semblant de copie.

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Du coté de l’inspiration, on a de tout, entre le coté « Teenage movie » par le nombre de protagonistes plus fashion victimes les uns que les autres, la suite de meurtre à la sauce « slasher-movie » du type « on se sépare en deux groupes et on se retrouve par la suite…découpé en deux« , les scènes de frousses carrément téléphonées, du genre, « tu me vois pas, mais je suis derrière toi« , un gâchis qui s’aperçoit plus qu’on ne le veut.

Mais c’est également des références à Project Zéro et son étrange appareil photo captant l’esprit des fantômes ou encore une caméra, troisième œil des hommes, permettant de visualiser les esprits qui les entourent.
On retrouve ainsi un grand nombre de références à d’autres titres du genre, comme Ring, Ju-On, Blair Witch ou même Silent Hill, avec parfois un comique non souhaité, comme le fantôme sautant à cloche-pied ou ces interminables cris et pleurs qui finissent par nous donner mal à la tête, pourtant on peut noter quelques passages assez sympa sur la fin du film, où il tente d’imposer sa propre vision sans aller piocher d’un coté ou d’un autre dans les classiques du genre et de nous offrir un final plutôt correct, tiré un peu sur le mélodrame, mais qui fait tout de même son effet, malgré un twist final qui n’était franchement pas nécessaire, comme si la mode était à donner une finalité permettant, au cas où de continuer l’intrigue dans un second opus, on ne sait jamais, il pourrait prendre au réalisateur l’envie de faire un second numéro.

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Mais retenons tout de même une petite chose à ne pas négliger et qui fait l’un des seuls atouts du film, même si la 3D n’apporte rien à la qualité de l’œuvre mais reste cohérente avec la démarche de Mr Lau, celle d’offrir avant tout un spectacle, une sorte d’attraction à l’intérieur d’elle-même et non pas une histoire travaillée, c’est ainsi qu’on se retrouve avec une œuvre où l’on s’ennuie pas et où l’on prend même plaisir à vivre cette visite, ce parc d’attractions lugubre, ses manèges diaboliques sa maison hantée, une place tout à fait méritée dans un cinéma de l’étrange, par son coté totalement décalé au reste de la filmographie du réalisateur.

Pour parler un peu plus en détail du procédé 3D du film, il faut l’avouer, heureusement que ces scènes ne sont pas très nombreuses, car elles donnent un sacré mal de tête à les voir et arrive même à faire loucher le spectateur, amenant un sérieux mal de crane au bout de quelques minutes au lieu de me plonger dans la 3D devant mettre en avant les scènes d’horreurs, on se demande alors si cette technologie était vraiment utile.

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Au final, malheureusement, The Park n’est pas la réussite attendue, on a vu bien pire que cela, la maitrise du réalisateur permet de ne pas sombrer dans la nullité, il arrive à proposer un décor plutôt carré, la bonne mention du film, une bande-son correcte, mais un casting et un jeu d’acteur complétèrent à la ramasse, malgré une bande ambiance Thaïlandaise, une œuvre qui se veut bien trop spectaculaire et qui au final, n’offre pas réellement ce qu’espérer le spectateur, peu importe, The Park sera un film purement technique, sur lequel on discutera encore longuement, car une chose est sure, on ne reste pas sans voix devant cette œuvre.

Merci à Elysées Editions, qui m’a permis de pouvoir effectuer cette critique, au regret de ne pas pouvoir valoriser le film, je valorise tout de même le travail accomplit sur le DVD et son contenu, auquel j’ai eu le plaisir de participer (filmographie du réalisateur) et dont je les remercie pour m’avoir laissé la possibilité d’amener à la composition ma petite touche personnelle et remercions-les tout de même de cette sortie, car The Park reste une curiosité intéressante sur laquelle on peut longuement débattre et il faut le reconnaitre, c’est un point à ne pas négliger pour faire avancer le cinéma.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
The Park de Andrew Lau
Note
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