City War

City War

Scénario : Deux flics se retrouve façe à un ancien gangster qui vient tout juste de sortir de prison…

Critique

Réalisé par Sun Chung en 1988, entre ses films Angel Hunter en 1992 et Lady in Black en 1987, City War est un film que j’ai acheté sans trop de conviction, abordable par son prix entre 2 à 3€, choisit pour le casting plutôt alléchant, mais à vrai dire, c’est sans grande conviction que j’ai lancé le DVD.
On débute à fond les ballons, sur une scène de vol dans un supermarché, avec Ti Lung en civil, qui en réalité, est un flic, se dirigeant vers une course poursuite contre les malfrats, des jeunots qui se la racontent, pour finalement se retrouver dans un restaurant, le petit jeune qu’il poursuivait armé d’un couteau, prêt à égorger l’une des employés qu’il a pris en otage, tout ça pour le simple vol de paquets de chips ou quelque chose du genre…

Dès le départ, on n’y croit pas du tout, et encore moins, lorsque Chow Yun fat rentre en scène, le comique de service qui se fait presque dessus lorsqu’on lui pointe une arme sur la tempe.

Autant dire, que dans City War, Chow Yun-fat est un simple clown, loin de l’image qu’il donne dans le film The Killer ou encore A Better Tomorrow.
En plus de cela, il joue durant la grande majorité du film sur sa cool attitude, mais change complètement de personnalité à la fin du film, pour devenir un kamikaze à la gâchette facile, complètement différent des premières minutes du film.

De l’autre côté, on a Ti Lung, bien plus intéressant dans son rôle, un policier nerveux et sous tension, qui n’hésite pas pour prendre des décisions.
Il est souvent à bout de nerfs dans les situations les plus révoltantes et son interprétation reste de bonne facture.
De l’autre coté de la barrière, on se retrouve avec Tsui Siu Keung qui hérité du rôle du méchant, et pas un simple méchant comme on voit dans la plupart des films, cette fois-ci, c’est un vrai méchant…

Le premier défaut de City War, c’est de balancer constamment le spectateur entre comédie et polar bien sombre, ce qui donne un film assez bancal, entre action et scène de rire (qui à vrai dire n’est pas forcément très drôle) et à vrai dire coté action, j’ai été déçu, car avec un casting comme celui proposé dans City War, je me suis dit, que ça allait « péter » dans tous les sens, et à part une petite scène de baston avec Ti Lung et une scène d’action finale où ça shoot dans tous les sens, mais que ne permet pas au film d’arriver à la moyenne.
Coté scénario, on est loin de A Better Tomorrow, dans lequel Ti Lung et Chow Yun-fat tenaient la réplique sans problème, ici City War tourne autour d’une sombre affaire de meurtre, agrémenté de scènes de massacres pas franchement réussis et une violence visuelle mal concentrée.

On notera la relation assez platonique entre Chow Yun-fat et la belle chinoise dont j’ai déjà oublié le nom, sous des airs musicaux connus remixés à la sauce mandarin, qui font surtout rigoler plus qu’autre chose.
City War possède des moments agréables à voir, mais trop peu nombreux pour rendre le film intéressant dans son ensemble.

Pour conclure, City War n’est pas franchement bon et intéressant, pourtant le film reste pas si mal que cela par la présence de Chow Yun-fat et de Ti Lung, même si Chow Yun-fat reste bien en dessous de ses habituelles prestations.