À propos des chansons paillardes au Japon
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À propos des chansons paillardes au Japon
À propos des chansons paillardes au Japon

À propos des chansons paillardes au Japon

1967 | Drame | 103 mins | Japon | Un film de Oshima Nagisa | Avec Ichiro Araki, Juzo Itami, Koji Iwabuchi, Akiko Koyama, Kazuyoshi Kushida, Hiroko Masuda, Nobuko Miyamoto et Hiroshi Sato

Critique de À propos des chansons paillardes au Japon

Sous une douce musique récurrente et entrainante, Nagisa Oshima nous entraine à travers les chansons paillardes du Japon, un film de 1967, période durant laquelle nombreux réalisateurs suivaient une vague créatrice au Japon, mais à la fois, de rébellion et de libération. Ce film du réalisateur n’est pas l’un de ces films légers, mais bel et bien une vindicte envers son pays, sans pour autant le laisser transparaitre. Pour se faire, il réalise dans À propos des chansons paillardes au Japon de sublimes plans pour un sujet populaire, les chansons paillardes, symbole d’une génération inconsciente et insoucieuse. On y suit quatre étudiants suite à leur examen de fin d’année qui semble se préoccuper non pas de leur avenir professionnel, mais sexuel. Un jour, ils croisent une jeune et belle étudiante, mais ils n’ont ni prénom ni nom, simplement un numéro de candidat, le 469. À travers leur enquête pour retrouver celle-ci, ils croiseront le professeur Otake ainsi que trois étudiantes, qu’ils tenteront de draguer en vain.

Mais cette rencontre avec ce professeur marquera ces quatre jeunes hommes, ce personnage qui incite à la révolte et chante à tue-tête des chansons paillardes à tout va devient un symbole pour le groupe, mais à la fois, un élément dérangeant pour leurs plans. Pourtant, cet homme au travers de ces chansons paillardes, leur transmet un élément important à leur vie et plus précisément, une chanson bien précise qui sera utilisée afin de construire plusieurs variations d’un même air de musique, tous faisant écho à la vie des opprimés et des miséreux. L’érotisme, la vie, le travail et l’amour, des sujets au plus près du peuple. D’ailleurs, cette chanson sera au fur et à mesure, le symbole d’un idéal, plusieurs fois mis en opposition à différents chants qui feront l’objet de confrontations.

Il est vrai que À propos des chansons paillardes au Japon d’Oshima Nagisa s’apprécie davantage lorsqu’on a connaissance de certains éléments liés à l’histoire du Japon, car sous son incessante chanson qu’on chantonne même une fois le film terminé, c’est un sacré portrait d’un pays et ses divers sentiments. Les États-Unis et son influence sur la société japonaise, la Corée du Sud et sa relation au Japon, mais également de la relation face aux femmes, qui sont ici, bien plus intelligente que les hommes. Entre la jeune coréenne qui chante sa triste histoire, l’étudiante 469 et la maitresse d’Otake, elles ne sont que les objets du désir des hommes et de ce fait, elle marque une profonde souffrance dans une exquise beauté. Je vous conseille tout de même de vous laisser tenter par À propos des chansons paillardes au Japon.

Informations DVD de À propos des chansons paillardes au Japon | Editeur : Carlotta | Audio : Japonais 2.0 | Sous-Titres : Français | Bonus : Préfaçe de Charles Tesson

Résumé
Date de la critique
Titre du film
À propos des chansons paillardes au Japon de Oshima Nagisa
Note
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