Yona, la légende de l’oiseau-sans-aile

Yona
aka : Yona Yona Penguin | 2008 | Japon-France | 92 mins | Animation | Un film de Rin Taro

Producteur : Maruyama Masao & Dennis Friedman | Scénariste : Taro Rin | Directeur Artistique : Cédric Babouche

Scénario : Chaque nuit, Coco, une fillette, quitte la maison, enfile le costume de pingouin que lui avait offert son père. Elle est convaincue qu’un jour, elle pourra voler…

Critique

« Vole petit pingouin, vole de tes propres nageoires, croit en toi, envole-toi au regard du reste du monde« . C’est l’image que l’on pourrait se faire du dernier film d’animation de Rin Taro édité dans nos contrées par Wild side vidéo. Pourtant, j’étais quasiment sur que ce genre de film n’était plus de mon age depuis un bon nombre d’années et pourtant, j’ai cru moi aussi, à cette histoire d’une petite fille qui a fait des pingouins, sa raison de vivre, en mémoire de son  père, partit au ciel, qui prétendait avoir un jour, volé aux cotés d’amis pingouin.

Bien évidemment, Yona, n’est pas sans être crédule et croit dur comme fer, à ce mensonge que son père invoque pour lui donner du courage dans la vie. Elle est donc la risée de ses semblables qui la prenne pour une étrange petite fille. Pourtant, Yona n’est pas seule au monde. Malgré la disparition de son père, elle vit avec sa mère qui semble être proche d’elle, le chat du quartier et monsieur Jin, un curieux vieillard encore bien portant semble veiller sur la petite Yona. Un jour, elle découvre un pingouin en plastique renfermant plusieurs pièces détachées qu’elle s’empresse de reconstruire. C’est une sorte de souris mécanique qui l’emmènera dans un lieu bien secret, le bazar des pingouins, un univers dédié à son animal favori. Bientôt, elle découvrira qu’il se cache bien plus de choses derrière cette devanture que ce qu’elle ne laisse transparaître.

Rin Taro a donc choisi de diriger son œuvre vers ce pari incroyable de faire voler des pingouins. Il est important de savoir que le réalisateur lui-même est un très grand amateur de pingouin, tout comme la petite Yona. Graphiquement, l’œuvre de Rin Taro est très tournée vers le dessin à couleur monolithique. Suivant les décors par lesquels on passe, une couleur principale prendra place. On commence par une tonalité de bleu lors des premières scènes du film se déroulant de nuit en pleine ville, puis au vert lors de la séquence de canapé volant, par la suite sur des ton ocre, lorsqu’on arrive au village des gobelins pour terminer sur la demeure du grand méchant de l’histoire, avec des tons noirs et violet. Il est à noter que Rin Taro a favorisé la présence de personnage plus que commun. Il ne s’agit en rien de héros, simplement d’être ayant leur propre faiblesse, capable d’accomplir de grande chose avec du courage et de la détermination.

Le scénario est en somme classique sous son déroulement. Placement du contexte, événement surnaturel, transportation dans un univers fantastique, découverte du peuple opprimé, aperçu du grand méchant de l’histoire, retournement de situation dans le camp adverse, scène de triomphe du bien et petite finalité scénariste du type happy-end. C’est classique, mais cela suffit amplement pour ce genre de film destiné avant tout aux enfants et à leurs parents. Pourtant, je ne vais pas non plus dire que j’ai été transporté sous tout point de vue, mais j’ai tout de même accroché à l’histoire, pris de l’intérêt à suivre la trame scénaristique et soutenir Yona dans sa persévérance à tenter de s’envoler dans son costume de pingouin, vestige de l’existence de son père tant aimée. Si Yona n’est pas forcément adapté à tout public dans son apparence, finalement, le film de Rin Taro peut s’en doute s’apprécier à tout âge, peut-être pas de la même manière. Certains se laisseront attendrir par l’histoire et ses personnages, les autres iront lorgner du côté du jeu graphique utilisé pour sa construction. En conclusion, Yona, la légende de l’oiseau-sans-aile est un film bien agréable, quasi tout public et surtout, divertissant. Mention particulière, au petit air de musique accompagné de quelques paroles bien senties, des petits diablotins sur leurs nuages qui m’ont bien fait rigoler (encore faut-il faire l’effort de regarder le film en version originale).

Informations DVD | Editeur : Wild Side Vidéo | Format 1.85 – 16/9 compatible 4/3 | Langue : Français & Japonais | Dolby Digital | Bonus : Documentaire sur la conception du film avec interview de Rin Taro et Cedric Babouche
Résumé
Date de la critique
Titre du film
Yona, la légende de l'oiseau-sans-aile de Rin Taro
Note
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